Match à risques : les supporters parisiens escortés, d'autres mesures prises à Bruxelles

L'incident remonte "à l'automne 1992", explique à Belga un sociologue spécialiste des supporters, Nicolas Hourcade. "A l'époque, le hooliganisme parisien est à son apogée et il existe des groupes de hooligans forts autour des clubs belges. L'enjeu est de trouver des adversaires à sa mesure, et le PSG-Anderlecht en 1992 devient une occasion de se mesurer les uns aux autres."

La rencontre, un 8e de finale aller de la Coupe UEFA, avait donné lieu à des incidents sérieux entre "des hooligans des deux côtés, très nombreux et très violents", avec "des forces de l'ordre pas totalement préparées".

Le match de mercredi est ainsi considéré comme un match à risque. Un bon nombre de spotters français seront présents. Un arrêté de police doit permettre aux forces de l'ordre belges "d'arrêter tout supporter parisien sans billet ou qui poserait problème" de mardi à jeudi, a indiqué le PSG sur son site internet lundi. Et "aucun véhicule individuel immatriculé en France ne sera admis aux alentours du stade".

Les véhicules des spectateurs "devront stationner sur le parking de Rekkem, situé à la frontière" française, au nord de l'agglomération lilloise, soit à une heure de route d'Anderlecht, ajoute le club. Puis départ en bus à partir de 18h00, sans arrêt entre la frontière et le stade Constant Vanden Stock, un trajet lors duquel "la colonne de bus sera escortée par des unités motorisées de la police belge jusqu'au stade".