Walfoot en Russie - 2 : La fête a commencé et elle a des accents sud-américains

Florent Malice
Florent Malice depuis Moscou
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Walfoot en Russie - 2 : La fête a commencé et elle a des accents sud-américains

Nous y sommes! Le coup d'envoi de la Coupe du Monde a été donné et le coeur de Moscou et des Russes battait à l'unisson de nombreuses nationalités réunies autour du Luzhniki Stadium. Notre aventure a à peine commencé...

On le sait : cette journée sera particulièrement longue. Car si le match d'ouverture n'est qu'à 18h, il faut encore aller chercher le précieux sésame, ce fameux pass presse qui nous ouvre toutes les portes (du moins celles des stades). Et qui nous fournit par la même occasion un pass illimité pour les transports en commun russes ; l'occasion de découvrir brièvement ce si célèbre métro moscovite...

Sous le regard (réprobateur) de Lénine

Un changement à la station Sretensky Bulvar, une nouvelle rame direction Sportivnaya et nous voilà à portée du Luzhniki Stadium, le stade olympique russe. Anciennement appelé Stade Central Lénine, il a été renommé... mais Vladimir Ilitch Lénine trône toujours au bout de l'allée centrale, toisant ces spectateurs qui accourent pour assister à un spectacle qu'il aurait probablement jugé très peu conforme à l'esprit de la Révolution. 

Pourtant, il plane bien un parfum d'Internationale autour du stade : on croise de toutes les nationalités. Russes et Saoudiens qui fraternisent, Islandais, Danois, Japonais, Egyptiens, quelques Français et même... quelques supporters de pays non-qualifiés (Boliviens ou... Italiens, pour ne citer qu'eux). Mais ceux qui mettent le plus d'ambiance et font danser des Russes sympathiques mais parfois un peu réservés, ce sont les supporters d'Amérique latine : Péruviens venus en nombre, Colombiens, Argentins et ces incroyables mexicains. C'est bien simple : impossible de tourner la tête sans voir un sombrero ou un maillot d'El Tri. "Il y a 50.000 mexicains en Russie pour la Coupe du Monde : c'est le plus grand nombre de supporters pour un pays derrière la Russie", nous dit fièrement un natif de Guadalajara. 

Tout aussi internationale est la grande salle de presse du Luzhniki Stadium, que je découvre le temps de faire quelques articles mais quitte assez vite, et pour cause : pas de match d'ouverture pour moi, je laisse aux collègues le plaisir d'assister à la cérémonie et me dirige vers Vorobyovi Gory, les Collines des Moineaux surplombant Moscou, où se tient le Fanfest. Tout en prenant quelques photos de supporters au passage... 

Longue marche jusqu'à la Colline des Moineaux, l'occasion de découvrir un panorama un peu gâché par les installations de la compétition mais surtout cette magnifique Université d'Etat Lomonossov : l'architecture sovétique dans ce qu'elle a de plus impressionnant. Un décor idéal pour ce Fanfest bondé, certes, mais un peu calme : le Russe n'est décidément pas expansif et il faut (encore) compter sur les latinos pour mettre un peu d'ambiance. "Qui ne saute pas est un Chilien", chantent les Péruviens (plusieurs dizaines de milliers ont fait le déplacement pour suivre leur équipe)... 

Drame, toutefois, pour tous ces supporters plutôt festifs et certainement présents depuis longtemps sur le site (alors que je débarque péniblement via une queue anarchique et loupe le premier but russe) : les frigos de bière se vident à vitesse grand V, ne restent rapidement que des Bud sans alcool. La version avec alcool n'est déjà pas folichonne... Heureusement, le ravitaillement suit et la fête peut battre son plein. Il faudra bien, car même les Russes vont finir par faire du bruit au fur et à mesure que leur équipe écrase de bien faibles Saoudiens... 

De bon augure 

5-0 pour la Russie, c'est l'écart de buts le plus large de l'histoire pour un match d'ouverture : de bon augure pour une compétition qu'on espère spectaculaire. De mon côté, c'est épuisé mais souriant que je rejoins les collègues au stade avant de reprendre la (longue) route vers l'hôtel. De quoi voir le Stade Olympique Luzhniki s'illuminer aux couleurs de la Russie, puis apercevoir au loin, depuis le train (plus moderne que tout ce que notre Belgique peut proposer...) qui nous ramène à nos quartiers, la haute stature de l'Hôtel Ukraine, plus grand hôtel d'Europe et fier vestige de l'époque stalinienne. Même sans s'approcher du centre historique, la Russie a quelque chose de spécial... 

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