Analyse Lior Refaelov à Anderlecht : quel rôle au-delà du symbole ?

Lior Refaelov à Anderlecht : quel rôle au-delà du symbole ?
Photo: © photonews

La sensation de cette semaine, c'est le transfert officialisé par Anderlecht de Lior Refaelov au Lotto Park. Les avis sont partagés sur ce coup fumant du RSCA.

Le symbole : Anderlecht attire à nouveau 

Pour réussir de gros coups avec peu de moyens, il faut être créatif, et si l'un ou l'autre grand nom devait débarquer cet été à Anderlecht cet été, il était évident que ce serait via les relations de Vincent Kompany (un Diable Rouge vieillissant ? Un jeune talent Citizen ?) ou via une fin de contrat sous forme d'affaire à saisir. Restait à savoir si le RSCA serait capable de convaincre un joueur confirmé, une valeur sûre et pas un has-been, après les beaux progrès entrevus cette saison. 

On en prend le pari : il y a un an dans la même situation, Lior Refaelov n'aurait pas accepté l'offre de Peter Verbeke et Vincent Kompany. Pas d'Europe, pas de garantie de succès, des doutes quant à la nouvelle gestion du club et le projet de jeu anderlechtois : le "produit" RSCA n'était plus très attractif en 2020. Rien que sur ce plan, la signature du Soulier d'Or en titre est un message fort - même si le lauréat a largement dépassé la trentaine. 

Message également clair de la part de la direction : l'augmentation de capital décidée permettra de réussir quelques jolis coups. Oui, Refaelov est gratuit, mais son salaire sera intéressant, même s'il n'est certainement pas aussi exorbitant que celui d'un Trebel (les chiffres n'en ont pas encore été révélés). Le serrage de ceinture n'est pas totalement fini et Verbeke a encore du travail de dégraissage (d'autant plus après cette arrivée), mais le gros coup du mercato est peut-être déjà fait. 

Joker ? Titulaire ? 

D'après plusieurs médias, Lior Refaelov aurait accepté un rôle moins en vue à Anderlecht, celui de joker ou de relais entre Kompany et ses équipiers. Un vétéran de 35 ans dans l'équipe la plus jeune du pays, prêt à moins jouer, mais aussi à prendre ses responsabilités quand c'est nécessaire. Alors que sa relation était plutôt protocolaire avec Laszlö Bölöni et Franky Vercauteren, dont le style de jeu lui convient peu, l'arrivée d'Ivan Leko au Bosuil avait totalement relancé Refaelov, jusqu'à lui offrir le Soulier d'Or. 

Une chose est sûre : le projet de jeu de Kompany est plus proche de celui de Leko que de Vercauteren. Les deux hommes devraient s'entendre, même si certaines voix s'élèvent pour souligner le pressing demandé à ses joueurs par le T1 anderlechtois : un Refaelov vieillissant (et jamais porté sur le travail défensif) peut-il s'y adapter ? On imagine que Vincent Kompany y a pensé avant de donner son aval et a une idée derrière la tête, que ce soit en renforçant le milieu de terrain quand il aligne l'Israélien ou en le plaçant aux côtés de l'attaquant comme Percy Tau pouvait le faire à l'époque. 

L'Europe est également un élément important : dans ce contexte, Lior Refaelov amènera un surplus d'expérience capital. L'expérience, cependant, ne fait pas le style et si Kompany ne voit pas en son nouveau meneur autre chose qu'un joker, difficile de l'imaginer chambouler son système de jeu juste pour les matchs européens. Bref : Lior Refaelov rencontrera peut-être le même type de difficultés que Michel Vlap ... mais devrait, contrairement au Néerlandais, amener bien assez sur le plan offensif pour faire oublier ses défauts (rappelons ses 14 buts et 12 assists cette saison, des chiffres bien supérieurs à n'importe quel Anderlechtois). 

Bye-bye Vlap 

À ce sujet, le message envoyé à Michel Vlap est assez clair : il n'y a pas la place pour deux n°10 supplémentaires à Anderlecht, et Lior Refaelov n'arrive pas à Anderlecht pour entrer en concurrence avec le Néerlandais, surtout si l'on prend en compte la volonté Mauve de continuer en parallèle à faire percer l'un ou l'autre jeune (Mario Stroeykens ?). La venue de Refaelov signifie le départ de Vlap, c'est aussi simple que ça. 

Dans cet ordre d'idées, l'échec de Michel Vlap à l'Arminia Bielefeld est une sacrée épine dans le pied de Peter Verbeke. L'idée qu'Anderlecht puisse récupérer une bonne partie des 8 millions dépensés auprès d'Heerenveen paraît presque saugrenue aujourd'hui, et on devrait à nouveau voir partir Vlap en prêt, avec l'espoir d'une option d'achat levée au terme d'une saison réussie. Un dossier qui a un sacré fumet de gâchis. 

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