Le RWDM sans stade à cause de son changement de nom ? "Au bout d'un moment, ça suffit"

Photo: © photonews
Le torchon brûle à Molenbeek avec ce changement de nom et de logo pour devenir le Daring Bruxelles. La commune a réagi et pourrait résilier la convetion mettant le stade Machtens à disposition du club.
En l'espace de quelques semaines seulement, le ciel est tombé sur la tête des supporters molenbeekois : les trois balles de match manquées pour remonter en D1A, le départ de Yannick Ferrera et enfin ce changement total d'identité en tant que Daring Bruxelles. Une décision prise sans aucune consultation qui scandalise les supporters, mais aussi la commune.
Aujourd'hui, une motion déposée par le groupe Molenbeek Autrement (figurant dans la majorité) a été discutée au conseil communal. Ses auteurs ont rappelé que si la Commune s'était engagée à mettre le Stade Machtens à disposition du club, ce dernier s'était engagé à valoriser l'image et le nom de la commune, en mettant en avant sa dénomination, son emblème et ses signes représentatifs dans tous les supports de communication, ce qui n'est plus le cas avec le nouveau nom utilisé.
Un texte pour ancrer le mécontentement général
"Le Collège communal adresse une mise en demeure formelle au propriétaire du RWDM de respecter les termes de la convention, en s'abstenant de modifier le nom du club de manière à effacer toute référence à Molenbeek, peut-on lire, rapporte La Dernière Heure. La menace est claire, si le texte est voté, une procédure de résiliation de la convention pour violation manifeste des engagements contractuels sera engagée. En d'autres termes, si le texte est voté, la Commune reviendrait sur l'accord mettant le Stade Machtens à disposition du club.
Un élu de la majorité partage son dégoût : "Le stade est mis à disposition du club sans loyer. Il y a trois points qui devaient arranger la commune dans cela. D'abord, le club ne paie pas de loyer, mais il doit effectuer les travaux d'entretien du stade, ce qui soulage la commune, qui est propriétaire. Ensuite, il y avait aussi l'école des jeunes du club dans la convention. Une école que le RWDM a déjà bien dégraissée".
Vient ensuite le point le plus sensible : "Enfin, l'accord prévoyait une valorisation de l'image de la commune. Le sous-texte de ce changement de nom du RWDM, gommant Molenbeek de son nom sous prétexte que l'image de la commune est mauvaise, est inacceptable et dégradant. Au bout d'un moment, ça suffit". Entre le club et les autorités, la défiance est maximale. John Textor devra-t-il faire face à des conséquences inattendues pour sa dernière lubie ?
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot