L'analyse dans le football va-t-elle trop loin ? "Quand Kompany a dû jouer le maintien, il est descendu"

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Emilio Ferrera est à la recherche d'un banc. L'entraîneur de 58 ans estime qu'il pourrait encore être performant, et attend son heure.

Emilio Ferrera a dirigé vingt clubs en 26 ans. Aujourd’hui, il partage son temps entre ses académies de jeunes et celle du Standard, avec laquelle il collabore. Mais à 58 ans, l’homme recherche toujours un nouveau défi d’entraîneur après son départ du RAEC Mons.

Interrogé par nos confrères de La Dernière Heure avant le Clasico Anderlecht–Standard ce dimanche, il s’est exprimé sur l’évolution du métier d’entraîneur depuis ses débuts à Beveren en 1999.

"Avant, l’entraîneur était presque seul. Aujourd’hui, il a un état-major et toute la technologie avec lui. Il n’est plus le maître à bord, mais juste un rouage. Avant, il était le rouage principal. Maintenant, c’est poussé à l’extrême. On suranalyse tout, on s’occupe de données sans intérêt. C’est comme étudier par cœur le bottin téléphonique au lieu de l’utiliser quand c’est nécessaire."

Le métier d'entraîneur, il a changé

Ferrera est un entraîneur de la vieille école, ce qui ne signifie pas "has been". Selon lui, l’individualisation des entraînements a pris une ampleur excessive.

"C’est de la foutaise ! Pourquoi pas un coach des arrières droits alors ? C’est ridicule. On peut fignoler une fois que la philosophie de jeu est en place. Mais cette philosophie demande déjà un travail colossal de connexions et de coordinations entre les joueurs. Il faut d’abord maîtriser les bases."

Quand Kompany a dû jouer le maintien, il est descendu"

Il poursuit. "Si tu fais du Guardiola avec une équipe de bas tableau, tu es mort. Kompany ? Il a appliqué cette philosophie à Anderlecht, mais c’était une équipe de haut de tableau. Quand il a joué le maintien ? Il est descendu."

Licencié à de nombreuses reprises au cours de sa carrière, Ferrera espère encore une chance au plus haut niveau, même s’il sait que les clubs se tournent désormais davantage vers de jeunes entraîneurs au profil différent du sien.

"Je ne suis pas certain de retrouver un poste, pourtant j’en ai envie. Si je n’ai plus rien, tant pis, j’ai quand même été un privilégié avec un parcours qui a commencé en Provinciales. Ce qui est dommage, c’est que je me sens à un moment de ma carrière où je pourrais être le plus performant", conclut-il.

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