Cédric Fauré fera ses adieux ce soir : "Fier d'être venu en Belgique même si je ne m'y attendais pas"

Simon Hamoir
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Cédric Fauré fera ses adieux ce soir : "Fier d'être venu en Belgique même si je ne m'y attendais pas"
Photo: © photonews

Ce vendredi soir, Cédric Fauré disputera le tout dernier match de sa longue carrière. Walfoot s'est entretenu avec lui pour évoquer son parcours et ses plus beaux souvenirs.

Ce vendredi 19 mai 2017 restera gravé dans la mémoire de Cédric Fauré. L'attaquant de 38 ans a annoncé ce matin qu'il mettait un terme définitif à sa carrière de footballeur. Ce soir au stade Roi Baudouin, il disputera son ultime duel face à Waasland-Beveren avant de ranger ses crampons.

Le Français aura porté le maillot de 12 clubs durant sa carrière : Muret, Luzenac, Balma, Toulouse (premier contrat pro), Guingamp, Istres, Le Mans, Reims, Le Havre, Charleroi, l'Union SG et l'Antwerp. A la clef : un total de 460 matchs professionnels (31.462 minutes) pour la bagatelle de 154 buts inscrits, un titre de Ligue 2 avec Toulouse (2003) et plusieurs montées (avec Toulouse et Reims).

Cédric, à 38 ans vous avez senti qu'il était temps de dire stop ?

"Oui, je pense que c'est le bon moment. Ce n'est pas par rapport à la saison que j'ai fait ou autre chose. Il y a une fatigue psychologique qui s'est installée même si physiquement je me sens encore bien. Je n'ai pas envie de faire la saison de trop donc j'ai décidé de mettre un terme à ma carrière sur une bonne note."

Sous le maillot de Toulouse

Quel est votre plus beau souvenir de cette belle carrière ?

"C'est sans doute le jour où j'ai signé mon premier contrat pro à Toulouse. Quand on est un gamin de la région, qu'on est né à Toulouse et qu'un jour mon patron vient me voir sur le lieu de mon travail pour me dire qu'il y a Gérard Rabier (responsable du centre de formation de Toulouse) qui voudrait que je vienne jouer pour le TFC, c'est assez dingue. C'est mon plus beau souvenir parce que c'est vraiment le début de ma carrière. C'est une nouvelle vie qui débutait pour moi."

Toulouse, c'est aussi l'apogée avec ce titre de champion de Ligue 2 en 2003 et le titre de meilleur buteur la même année ?

"Oui mais je me suis senti bien partout où je suis passé. J'ai toujours été mis dans des bonnes dispositions dans tous les clubs où j'ai joué, même lorsque j'ai moins joué comme c'était le cas lors de mon deuxième passage à Guingamp."

Il y a eu certains moments compliqués ?

"C'est sûr. Par exemple, la première fois où je suis arrivé à Guingamp, ça a été compliqué. Je venais de quitter ma ville et ma famille pour la première fois, j'étais encore jeune. Les six premiers mois ont été difficiles. Même chose quand je suis arrivé au Havre. La vie d'un footballeur est faite de hauts et de bas. Le plus important est de pouvoir relever la tête quand il y a un mauvais passage."

Vous vous attendiez à un jour débarquer en Belgique ?

"Non, pas du tout. Je ne m'attendais pas à ça mais j'en suis très fier parce que malgré que ça ne fait quelques années que je suis en Belgique, j'ai quand même fait de belles choses ici. Notamment avec Charleroi ou avec l'Union avant d'aller à l'Antwerp."

Vous regrettez certains choix dans cette carrière ?

"Les choix que je regrette, c'est surtout de ne pas avoir choisi les bonnes personnes pour me conseiller. Dans ma carrière sportive, je ne peux pas regretter quoi que ce soit parce que j'ai des amis qui ont 30 ans qui sont sans club, qui ont été au chômage, qui ont eu des graves blessures ou qui ont même arrêté leur carrière. Moi je n'ai jamais eu ces problèmes-là. Quel que soit le niveau où j'ai joué, j'ai toujours eu un contrat et c'est une fierté pour moi parce que le monde du football n'est pas facile du tout. Faire une carrière de 15 ans dans le milieu de foot, ce n'est vraiment pas évident."

La montée en Ligue 1 avec le Stade de Reims (2012)

Et maintenant ?

"Je vais d'abord partir en vacances à Toulouse retrouver ma famille et mes amis pour profiter. Dans la foulée, je pense que je vais passer mes diplômes d'entraîneur. Entraîner des attaquants, des jeunes ou même devenir adjoint, ça serait avec plaisir. Si j'ai des offres de certains clubs qui souhaitent m'avoir dans leur staff, je prendrais ça en considération. J'ai en tout cas envie de transmettre ce que j'ai appris pendant 15 ans mais aussi de conseiller les jeunes pour les aider à prendre le bon chemin."

Ce soir, la fête...

"Oui, il me reste ce match ce soir. Et puis on va bien fêter ça puis je partirai en vacances..."

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