Duchâtelet se décide à vendre le Standard, pour mieux y rester ?

Jordan Horwood
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Duchâtelet se décide à vendre le Standard, pour mieux y rester ?
Photo: © SC

C'est dans un climat d'insécurité que Duchâtelet permet, un an à l'avance, à des repreneurs de prendre le contrôle du club. Mais y a-t-il quelqu'un d'intéressé et surtout capable de reprendre le Standard ? Si personne ne se présente assez rapidement, Roland Duchâtelet sera en position

La Famille des Rouches, l’ASBL qui chapeaute les groupes de supporters, a mené la révolte contre Duchâtelet. Le jeudi 27 juin dernier, elle a rassemblé 5000 supporters lors d’une manifestation anti-Duchâtelet. Ceux-ci ont pénétré dans l’enceinte du stade et ont fait quelques dégâts, alors que des sponsors étaient réunis à Sclessin lors d’un business meeting. Suite à ces actions qui risquaient de s’empirer au moindre mauvais résultat sportif, Duchâtelet a annoncé dans un communiqué qu’il permettait à des repreneurs de prendre la présidence du Standard, sous certaines conditions :

« A ce jour, la Famille des Rouches n’a toujours pas accepté l’invitation de la Direction du Standard pour discuter de l’avenir du club demandée il y a un mois. Roland DUCHATELET ne désire plus rester le président d’un club où l’intégrité physique ou émotionnelle des visiteurs – quels qu’ils soient – ne peut plus être garantie.

Il est disposé à entamer des négociations de reprise du club par les repreneurs proposés par la Famille des Rouches.

Pour garantir la continuité du club, les conditions suivantes devront être remplies avant d’entrer dans les négociations de reprise du club et donc la passation de pouvoir :

- 90% des partenaires commerciaux du club (en termes de la valeur de sponsoring) doivent accepter les nouveaux actionnaires. En effet, le sponsoring est une source très importante de revenus pour le club qu’il ne faut pas mettre en péril.

- La majorité des abonnés du club doit accepter le nouvel actionnariat. »

Avec ce communiqué, Duchâtelet met la pression sur la Famille des Rouches. Des actions à l’encontre du président ne seront plus lancées jusqu’à ce que le prix de rachat soit connu. Mais de son côté, Louis Smal, homme politique, président de la Famille des Rouches et administrateur démissionnaire du Standard, a nié qu’il y avait des repreneurs actuellement. Il ne cherche pas à contacter Duchâtelet, mais les hommes politiques Willy Demeyer, bourgmestre de Liège, et Jean-Claude Marcourt jouent le rôle de médiateurs et vont permettre aux dirigeants du Standard et à ceux de la Famille des Rouches de trouver des solutions. La Famille des Rouches participerait sûrement si le projet « Socios » se mettait en place. Mais des projets concrets et favorables au club vont-ils se présenter ? Cela risque d’être bien compliqué, et au final, ce serait tout bénéfice pour Duchâtelet si aucune candidature concrète ne se présente. Duchâtelet sera certainement critiqué pour sa gestion sportive, mais au moins les supporters ne pourront plus forcer son départ. En prenant cette décision rapide et non prévue, l’homme d’affaires se met en sécurité.

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