Interview exclusive d'Anthony Sadin (2/2), le beau gosse de Saint-Gilles

Hermès Van Damme depuis le Stade Marien
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Interview exclusive d'Anthony Sadin (2/2), le beau gosse de Saint-Gilles
Photo: © SC

Après nous avoir parlé de l'Union et du vestiaire saint-gillois, Anthony Sadin nous en dit plus sur sa personne, sur ses tatouages, sur ce qu'il aime. Bref, tout ce que vous ne savez pas encore sur Anthony Sadin, le beau gosse "qui travaille à 100% pour Saint-Gilles".

Quand tu étais petit, tu voulais faire quoi comme métier ?

J’ai toujours été attiré que par le foot au grand dam de mes parents qui voulaient que je fasse des études, enfin que les études passent avant le foot. Mais pour moi, il n’y avait que le foot. Quand je suis passé au Brussels, ça a pris une nouvelle dimension. Je suis arrivé là-bas à 15 ans et deux ans après, je m’entraînais en réserve du noyau A. La journée avec le noyau A et le soir avec le noyau B.

Ce sont les plus beaux moments de ma vie parce que j’ai goûté à la D1, vu qu’ils étaient en D1. C’est un peu le rêve de tout jeune. Je m’entraînais énormément, je jouais beaucoup aussi, le mercredi, vendredi et samedi. C’est à ce moment là que j’ai arrêté l’école vu que je m’entraînais une à deux fois par jour donc ce n’était plus faisable… Et puis je ne demandais qu’une chose, c’était faire que du foot. 

Joueur de l’Union en D2, c’est suffisant pour bien vivre ?

Disons que si tu es seul et que tu n'as pas besoin d’autre chose ça va. Mais si tu as des projets comme acheter une maison par exemple, comme moi, et que tu as besoin d’une voiture, de faire un crédit, que tu as des enfants ou toute autre raison, tu ne peux pas te permettre de ne faire que ça. C’est faisable sur le court terme mais soit tu es prêt à faire un pas pour gagner plus soit tu dois faire autre chose à côté si tu veux vraiment être bien.

Dans le foot, tu as toujours un contrat à durée déterminée

Je travaille à la commune de Saint-Gilles de 8h jusque 15h et après j’ai l’entraînement donc je travaille à 100% pour Saint-Gilles (rire). Et puis parfois, j’ai des shooting à gauche à droite. Disons que ça, c’est un peu comme de l’argent de poche. Parce que ce n’est pas quelque chose sur lequel tu peux te baser. Peut-être qu’ils ne vont pas t’appeler pendant deux mois...

Maintenant j’ai une famille et j’ai envie d’être un peu relax parce que le foot c’est bien mais tu as toujours un contrat à durée déterminée donc tu sais quand ça s’arrête et le boulot c’est une sécurité supplémentaire. Avec le foot, tu ne sais jamais ce qu’il peut arriver. Mais bon, être pro c’est chouette quoi.

D’où te vient cette passion pour les tatouages ?

J’ai fait le premier à 17 ans. J’ai direct accroché, j’aime bien tout ce qui est artistique, les dessins, les peintures...  Je ne me verrais pas arrêter, j’ai encore pas mal de projets. Maintenant, quand j’aime un dessin, je me le fais piquer.

J’ai un projet que je compte faire avant l’été, c’est un bateau sur la cuisse. C’est quelque chose qui est traditionnel dans le tatouage old school. En fait quand j’étais à Stockholm avec ma femme, nous avions visité le musée d’un bateau qui s'appelle le Vasa, un bateau très connu en Suède. J’en ai trouvé un dessin et je veux me le faire tatouer parce que c’est un beau souvenir qu’on a avec ma femme de notre première fois à Stockholm. Et en même temps c’est ma version de Stockholm. 

Tous mes tatouages sont des dessins, des mots, toutes des choses qui ont été à un moment donné importantes pour moi. 

J’ai jamais été fan des joueurs comme Messi et Ronaldo

Anthony Sadin

Qui sont tes idoles ?

Pas mal d'Anderlechtois. Ceux que j’ai préférés étaient Stoica, Zetterberg, Wilhelmsson. Je n'ai jamais été fan, comme les autres, des joueurs comme Messi et Ronaldo.

Sinon au niveau gardien, je ne pourrais pas ne pas parler de Buffon, c’est pour moi le plus impressionnant. La fidélité qu’il a pour son club, sa personnalité, c’est vraiment mon idole au niveau des gardiens de but. 

Mais j’ai aussi énormément aimé Kljestan à Anderlecht. J’ai même son maillot à la maison. D’ailleurs, les Cabeke se foutaient un peu de moi. C’est pas le joueur le plus talentueux ou qui attire le plus le regard, mais je l’aimais bien pour son travail, sa rigueur et sa mentalité. 

D'où te vient cet amour pour la Suède ?

Simplement, quand j’étais plus jeune, j’étais fan de Wilhelmsson et j’ai regardé son historique de club et en voyant d’où il venait (Stabæk Fotball), j’ai commencé à regarder les matches et j’ai beaucoup aimé.

Et puis quand j’ai été pour la première fois en Suède, c’était le coup de foudre.  C’était comme si je connaissais déjà tout. Je savais déjà que ça me plairait. 

J'aime bien dès qu'il fait froid ou dégueulasse avec un peu de neige

Anthony Sadin

Qu’est-ce qui te plait là-bas ?

Tout. Le mode de vie, les gens, l’atmosphère, le temps. J’aime bien dès qu’il fait froid ou dégueulasse avec un peu de neige. Ma période préférée c’est l’automne avant l’hiver. Quand j’avais été avec ma femme, c’était en hiver et à 4-5h il faisait noir et tout était fermé ! Mais à l’inverse quand on avait été avec Ignacio et Clément en été, il faisait noir à minuit, mais il y avait de la lumière dès 3h du matin !

Voilà c’est quelque chose qui m’attire. Il y en a d’autres c’est l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre. Moi, c'est la Suède. 

Content du tirage des Diables à l’Euro alors ? L’Italie avec ton idole Buffon, la Suède…

Ouai ! (Rire) Ca va être sympa. Après je reste belge mais je n’aurais pas pu rêver mieux ! Ca va être cool à regarder en espérant que les Belges gagnent derrière à chaque fois. 

Dans 20 ans tu te vois comment ?

Parent de trois enfants, marié avec ma femme et vivant dans une maison à Saint-Gilles. Mais si je pouvais en avoir une en Suède aussi ça serait pas mal. Dans 20 ans, je ne jouerai plus même si j’ai envie de jouer jusque très âgé. 

Si Dieu veut que j’y aille, j’irai

Anthony Sadin 

Mon rêve serait de jouer en Suède. Mais bon maintenant je dois un peu lever le pied dans ce que je dis et ce que je fais parce que je ne suis plus seul à décider avec le petit et madame. On doit tout prendre en considération. Il faut avoir des acquis, des choses sûres. Tu ne peux pas te permettre de tout quitter pour un peut-être ou quelque chose de fictif. Mais si Dieu veut que j'y aille, j'irai. 

Comme projet personnel : finir tous les tatous que j’ai en tête. J’en ai encore pas mal à faire. Il y en a qui me charrient en me disant que je n’ai plus de place mais ils seraient bien étonnés.

Si vous avez raté la première partie de cet interview exclusive, cliquez-ici.

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