Au delà du cas Nainggolan, que retenir de la sélection de Roberto Martinez?

Certes, le cas Radja Nainggolan n'est pas vraiment un exemple de prudence de la part du sélectionneur national. Roberto Martinez, déjà pas vraiment apprécié du public, vient de se mettre toute la Belgique à dos en écartant le Ninja de son noyau. Mais pourtant, au vu du reste du noyau, un mot peut définir l'Espagnol: prudent.

Quatre gardiens, pour ne pas trancher

Ecarter Matz Sels ou Koen Casteels dès aujourd'hui aurait libéré une place dans le noyau pour un joueur de champ supplémentaire, soit un joueur qui aurait pu obtenir du temps de jeu et s'acclimater au groupe. Pourtant, Martinez n'a pas tranché pour le poste de troisième gardien. Il se tâte visiblement entre l'Anderlechtois et le joueur de Wolfsbourg. Tous deux entament la saison en tant que titulaire et a priori sur un pied d'égalité.

Conservatisme en défense

Reprendre Jordan Lukaku ne sera peut-être pas le choix le plus populaire au vu du désamour du public pour le petit frère de Romelu mais n'est que logique au vu de l'absence de possibilités au back gauche. Pour le reste, Martinez fait dans le classique, voire le conservatisme: Thomas Vermaelen ne joue jamais avec Barcelone et manque de rythme? Il est tout de même repris, n'en déplaise à un Björn Engels qui rêve des Diables. L'heure n'est pas aux essais... mais si le Barcelonais réalise encore une saison blanche ou presque et doit être remplacé dans le noyau, le sélectionneur ne regrettera-t-il pas de l'avoir inclus trop longtemps?

Rien de neuf au milieu

De conservatisme, il en est encore question au milieu de terrain où Steven Defour peut toujours compter sur le soutien du sélectionneur. Youri Tielemans et Leander Dendoncker sont toutefois de la partie (même si celui-ci est repris en tant que défenseur, on l'imagine plutôt évoluer au milieu), mais on imagine mal des surprises se faufiler dans le noyau (Vadis? De Sart? Vanaken...?) à moyen terme et même avant la Coupe du Monde. Si Roberto Martinez nourrit l'imagination en évoquant... 57 Diables potentiels, on ne voit pour le moment pas le bout du nez d'un nouveau venu.

En attaque, Martinez choisit de ne pas choisir

Même constat en attaque mais dans l'autre sens: devant une ligne d'attaque prolifique, le sélectionneur a choisi de reprendre... tout le monde, y compris ceux comme Divock Origi qui n'ont presque pas joué ces derniers temps. Intégrer Siebe Schrijvers n'est pas encore au programme, pas plus que Leandro Trossard, les deux joueurs cités par Roberto Martinez comme intéressants. Landry Dimata, lui non plus, ne découvrira pas les Diables. Bref: prudence. Jusque quand?