Y'a pas que le VAR : Charleroi doit se reprendre

« Victoire volée et les compliments de Mr Boucaut » : voilà quel était notre titre au coup de sifflet final de Charleroi – Anderlecht (1-2). Une prise de position tranchée, que nous assumons, mais à laquelle on peut à juste titre reprocher une chose : donner l'impression que Charleroi aurait dominé la rencontre de la tête et des épaules et méritait trois points contre un Anderlecht inférieur. Ce n'est évidemment pas notre analyse.

Sans Mandanda...

La première mi-temps a donné une impression de déjà-vu : comme souvent en 2018, Charleroi est très mal entré dans sa rencontre. Dorian Dessoleil, moins impérial qu'à l'accoutumée (sa sortie à la pause n'est à ce titre pas un hasard), s'est fait berner bien trop facilement par Markovic sur l'ouverture du score. Certes, derrière, Charleroi a tenté de reprendre les choses en main, mais le manque de liant dans le jeu a empêché de réellement inquiéter Sels.

Et contrairement au discours tenu par les joueurs (ce classique « Ils ont une occasion et la mettent au fond »), Anderlecht a de son côté alerté Parfait Mandanda à plusieurs reprises. Sans le portier zébré, le match pouvait bien être tué à la pause – et en deuxième mi-temps encore, Mandanda sortira magnifiquement devant Teodorczyk pour permettre au temps fort carolo de continuer.

L'arbre et la forêt

Charleroi également obtiendra des occasions en seconde période : Baby et le changement de système redynamiseront l'équipe. Bémol : comme trop souvent, l'efficacité ne sera pas au rendez-vous. Des occasions qui, en 2017, seraient facilement rentrées passent cette fois à côté, sont contrées, reprises par un défenseur.

Le VAR doit être pointé du doigt après l'erreur de vendredi et la colère de Mazzù et des Carolos était légitime. Sans la décision erronée de Mr Boucaut, Anderlecht ne prenait qu'un point au Mambourg. Mais le VAR ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt de problèmes à Charleroi : les Zèbres n'ont pris aucun point en PO1 et sont la seule équipe à ne pas y avoir gagné. Et c'est inquiétant...