Charleroi n'y arrive toujours pas, le Standard peut tirer les marrons du feu demain

C'est sous un concert de sifflets que ce Charleroi - Genk commence : des sifflets adressés à Mr Lambrechts mais plus largement à tout le corps arbitral belge. La raison est connue : un penalty accordé par Mr Boucaut et le VAR la semaine passée contre Anderlecht et qui a coûté à Charleroi une deuxième défaite d'affilée. 

L'ironie du sort 

Mais c'était hier, et tous les "Union Belge, mafia!" du Mambourg ne feront pas avancer les hommes de Felice Mazzù, qui tire l'air de rien les leçons des derniers matchs puisqu'il change les choses : Amara Baby fait son retour dans le onze et le jeu carolo s'en ressent. Plus percutants, les Zèbres s'invitent rapidement dans le rectangle de Genk... et obtiennent un penalty. 

"J'espère que quand les rôles seront inversés, nous obtiendrons aussi un penalty" : voilà ce que déclarait, assez ironiquement, Mazzù la semaine passée. Le voilà, ce penalty - même si le contact entre Rezaei et Malinovskiy est réel et le scandale cette fois évité. L'Iranien, lui, ne se pose pas plus de questions que Teodorczyk la semaine passée (1-0, 11e). 

Dans la même cacophonie de sifflets et de huées, Charleroi prend Genk à la gorge : un déboulé maladroit, mais efficace de Mamadou Fall sert Marco Ilaimaharitra qui double la mise (2-0, 22'). L'ambiance est suffocante, les fautes s'enchaînent (Nurio aurait clairement pu prendre la rouge, en retard sur Mata), mais le Mambourg respire. Reste que derrière, ce Charleroi est moins imperméable qu'avant : sur l'un des nombreux corners limbourgeois, Ibrahima Seck profite de la passivité de Dessoleil pour faire 2-1 (36e).

Le football reprend le dessus... et Genk aussi 

Fort heureusement, en deuxième période, la tension retombera progressivement. Coïncidence? C'est Genk qui paraîtra le mieux rentré des vestiaires. Plus vifs, premiers sur tous les ballons, les Limbourgeois alertent Mandanda une première fois via Samatta sur une mauvaise remise de Martos (poteau), puis s'en remettent à l'ancien Zèbre Dieumerci Ndongala : trouvé par Pozuelo, il confirme son retour en grâce (2-2, 59e). 

La dynamique limbourgeoise laisse se profiler une nouvelle contre-performance : Charleroi ne procède plus que par contres, sans succès et en s'exposant aux propres assauts adverses emmenés par un Ndongala intenable. Au milieu, Seck règne, ses ministres Pozuelo et Malinovskiy gouvernent. Le Sporting se contentera de tenir bon et de remercier (chaleureusement) Mandanda, dans un match qu'on l'imaginait pourtant parti pour remporter facilement. 

Charleroi est toujours quatrième et tient Genk à distance... mais demain, c'est le Standard qui pourrait tirer les marrons du feu et faire coup double : une victoire et les Rouches dament le pion aux deux équipes.