Interview Interview : Will Still se livre après son départ du Lierse

Jordan Horwood
Jordan Horwood
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Interview : Will Still se livre après son départ du Lierse
Photo: © SC

Ecarté du Lierse pour ne pas fragiliser le dossier du club pour la licence, le jeune entraîneur a évoqué avec nous ses derniers moments vécus Chaussée du Lisp, ainsi que son avenir.

Les Lierrois ont choisi de ne pas prendre de risque. Ne possédant pas le diplôme nécessaire pour être entraîneur principal, comme ce fut le cas temporairement après le licenciement de Fred Vanderbiest, Will Still a été limogé avant le rendez-vous du Lierse devant la CBAS (qui vient d'accoder un dernier délai).

Wf : Vous vous êtes remis de cette annonce malheureuse pour vous? 

WS : Oui, même si c'est difficile à entendre, à comprendre et à accepter. Voilà, c'est la vie du foot, on connait les règles avant de jouer à ce jeu-là. Ça partie du football, donc j'accepte.

Comment la direction a motivé son choix?

On m'a expliqué que les membres du comité de la CBAS doutaient de ma situation en tant qu'ex-T1 du Lierse. Du coup le club ne voulait prendre aucun risque et était forcé de me licencier. Je n'avais d'autre choix que d'accepter.

Le Lierse est plus important que moi

Vous n'en voulez pas au club?

Non pas du tout, même si ce n'était pas gai à apprendre. Je suis reconnaissant envers le Lierse et Maged Samy pour la confiance qu'ils m'ont donné. Le Lierse est plus important que moi, j'espère de tout coeur qu'il obtiendra sa licence. Ça reste un grand club de l'histoire du football belge, il appartient au football professionnel.

Peu avant les Play-Offs 2, les joueurs avaient décidé de ne pas s'entraîner après le retrait d'un investisseur potentiel. Comment avez-vous géré cette situation?

Pour le staff et les joueurs, c'était clair, on ne se préoccupait plus des problèmes qui nous entouraient. On a dit qu'on allait faire abstraction de tout ça, et faire notre boulot en tant que professionnels.

C'était aussi une opportunité pour le joueurs, qui pouvaient se mettrent en vitrine, et pour le staff d'affronter des équipes supérieures. On ne voulait pas gâcher cette possibilité, on devait jouer à fond comme les joueurs l'ont fait jusqu'à maintenant. 

Ce n'était pourtant pas gagné avec les retards de payements.

Je comprenais les joueurs, dans la mesure où nous ne gagnons pas des salaires de champions du monde. On vit de ces rentrées d'argent, et quand il y a quelques mois de retard, ça devient dur de payer les factures. On s'en est sorti en se serrant les coudes. Mais c'est du passé maintenant, vu que le club a été repris.

On s'en est sorti en se serrant les coudes

Le groupe est donc resté uni.

J'avais un super rapport avec tous les joueurs, j'ai reçu de nombreux messages après mon départ. Je n'ai jamais eu besoin de les booster, il y avait une relation saine entre nous, pleine de confiance.

Grâce à cela, ça ne s'est pas trop mal passé sportivement.

Quand j'ai repris la place de T1, on était avant-derniers. On a su mettre ensemble quelque chose en place, et on a réussi à tirer le maximum de chaque joueur et on est remonté en se retrouvant un bon moment en tête dans la deuxième tranche, avec une série de sept victoires de rang. Puis les problèmes financiers sont arrivés et après deux défaites de suite, c'est devenu difficile.

Mais on a fini par se relever, on a digéré le fait de ne pas avoir pu jouer la finale pour se concentrer sur les Play-Offs 2. Dans l'ensemble, ce qu'on a réalisé, ça tient du miracle au vu des difficultés.

Quid de votre avenir?

On verra bien ce qu'il se passera au Lierse. Si la licence est obtenue, il y aura moyen de renégocier. Mais ils m'ont dit honnêtement qu'ils verraient après le choix de l'entraîneur de la nouvelle direction.

J'avais été clair dès le début, je voulais bien dépanner comme T1, mais le but n'était pas de continuer plus longtemps. Dans cinq, six ans, j'aurais peut-être envie d'être coach principal, mais pour l'instant, je veux surtout poursuivre mon apprentissage, plutôt dans le rôle d'un adjoint. 

Je dois poursuivre mon apprentissage

Dans un an j'aurais terminé mon diplôme UEFA A. Concernant la licence pro, je me concentrerai dessus plus tard, je ne compte pas devenir T1 en D1 dans les prochaines années, je ne compte donc pas brûler les étapes. 

Retravailler avec Yannick Ferrera, serait-ce une option? 

Pourquoi pas, on en a déjà longuement parlé. Si on en a la possibilité, on signerait tous les deux à deux mains. Mais à voir ce que lui trouve et moi aussi de mon côté. 

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