Franck Berrier : "Quand on me dit problème de coeur, je vois la mort"

Malik Hadrich
Malik Hadrich
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Franck Berrier : "Quand on me dit problème de coeur, je vois la mort"

Au mois de juillet dernier, Franck Berrier a dû mettre sa carrière entre parenthèses à cause d'une anomalie cardiaque. Contraint de devoir observer une pause de trois mois, il a repassé des examens le 9 octobre dernier.

La dernière évaluation du problème cardiaque de Franck Berrier n'a pas mis en lumière d'évolution : "Pour vivre, il n’y a pas de souci, pour reprendre le sport à haut niveau, il y a danger de mort. Et je ne peux pas reprendre."

Interrogé par la Dernière Heure / Les Sports, le Français explique plus en détails ce dont il souffre : "D’une inflammation du muscle du cœur. Mon cœur ne fonctionne pas à 100 % mais à 70 %. Dans la vie de tous les jours, il n’y a pas de risque. Plein de gens vivent avec cela. Mais si je fais des efforts trop violents, à tout moment, le sang pourrait ne pas arriver assez vite au cœur, ce qui entraînerait un arrêt cardiaque et une mort subite."

Choc

Quand il a appris la nouvelle, sa réaction était immédiate : "J’ai eu peur. Je me suis dit tout de suite : je ne fais plus rien. Même maintenant, j’ai le droit de courir avec les enfants, de faire du vélo. Mais j’ai peur de faire le moindre sport. Cela fait quatre mois que je ne fais rien. Quand on me dit problème de cœur, je vois la mort. J’ai eu peur de mourir. Les deux ou trois premières semaines surtout. Quand le médecin te dit : ‘tu t’es entraîné aujourd’hui mais si cela se trouve, t’étais mort …’ Cela fait peur (silence) .

On était d'abord décomposé avec ma femme

On était d’abord décomposé avec ma femme car, la veille, tout allait bien puis on te dit que tu ne peux plus jouer au foot et que tu peux mourir. On a pris un gros coup derrière la tête. Mais on a relativisé. Les médecins m’ont dit que je pouvais vivre normalement. Ils m’ont rassuré. Depuis, je n’y pense plus. Mais les larmes sont presque venues quand on m’a dit que peut-être que ma carrière était finie et qu’on me disait que je pouvais mourir du jour au lendemain. La vie, c’est ce qu’il y a de plus important."

Nouveau quotidien

Forcément, son quotidien a changé : "On profite un peu même si on voit les autres reprendre. En plus, je me suis bien adapté avec les joueurs de Malines. Au départ, j’allais voir les entraînements et les matches. Mais c’est quand même difficile. Il y a la peur de ne pouvoir jamais reprendre le foot.

Mon fils me demande pourquoi il ne me voit plus à la télé

Par moments, on est content de pouvoir profiter de la famille, ce qu’on ne peut jamais faire. Mon fils me demande pourquoi il ne me voit plus à la télé (sourires) . D’autres où cela fout la haine de ne pas pouvoir reprendre. J’ai envie. Je suis impatient. C’est encore plus dur d’aller les voir et parfois je n’y vais pas exprès. Pour ne pas ressentir cette envie."

Forcément, le milieu de terrain pense à sa reconversion.  Et il voit trois voies possibles : celle d'agent de joueurs, de consultant ou d'entraîneur adjoint.

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