Après avoir signé chez le rival : "Cinq cents types chantaient qu'ils préféreraient me voir dans un cercueil ou sur un bûcher"

Alexandre Fiammetti
Alexandre Fiammetti
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Après avoir signé chez le rival : "Cinq cents types chantaient qu'ils préféreraient me voir dans un cercueil ou sur un bûcher"
Photo: © photonews

En octobre 2010, les supporters serbes ont pris le joueur pour cible à Gènes juste avant le match Italie-Serbie en éliminatoires pour l'Euro 2012. D'ailleurs la rencontre entre les deux équipes avait dû être stoppée à cause des hooligans serbes.

Vladimir Stojkovic, lors d'un entretien accordé à nos confrères de SoFoot, s'est confié à propos d'un événement dramatique qu'il a vécu. Formé à l’Étoile Rouge, le gardien  décide de rentrer au pays et de signer au Partizan Belgrade, l’ennemi intime. Les supporters de l'Étoile Rouge n'ont pas apprécié.

"Ça avait commencé bien avant le match. Le matin, j’étais sorti me promener et faire du shopping. Mais je sentais déjà que quelque chose clochait, que beaucoup de supporters serbes s’adressaient à moi de manière agressive. Dans la journée, j’ai reçu beaucoup de messages de Serbie qui m’avertissaient que les supporters préparaient quelque chose dans le stade", explique le portier de la Serbie. 

"Deux heures avant le match, on a la causerie à l’hôtel. Je n’ai qu’une envie, c’est jouer. Ça tombe bien, j’étais titulaire. On monte directement dans le car après la réunion pour prendre la direction du stade. Mais on a été retardé, à cause de Zoran Tošić, celui qui jouait à Manchester United et au CSKA. Il avait oublié son passeport. Ça ne devait pas prendre plus de cinq minutes, mais au bout de la sixième, c’était déjà trop tard. Car pendant ce temps, deux types ont eu le temps de monter dans le car pour m’insulter. On les a dégagés rapidement, mais ça nous a sérieusement alertés. Un mec du staff m’a alors conseillé de ne pas rester à côté de la vitre et de changer de place. Je me suis mis tout au fond, sur la place du milieu", raconte le joueur de 35 ans.

"Mais en me déplaçant, je vois à travers la vitre que tout un groupe est en train de courir vers le bus. 500 types qui chantent qu’ils préféreraient me voir dans un cercueil ou sur un bûcher. On a fermé la porte, mais ils se sont mis de part et d’autre du bus pour le secouer. Il devait y avoir un flic dehors, il a dégainé son flingue, mais ils étaient trop nombreux, donc il s’est enfui. Normal, il était seul. Au bout de 45 secondes, les mecs ont réussi à ouvrir la porte. Ils disaient : "Elle est où la salope ?" Je me suis caché derrière le siège, il faisait sombre, mais ils ont craqué un fumigène dans le bus. Sur le moment, on ne voyait plus rien. Un type démasquait chaque personne en pointant le fumigène vers nos visages. Personne par personne. Mais ils voulaient me trouver."

"Le deuxième gardien (Željko Brkić) était aussi grand que moi et ils l’ont confondu avec moi. Son cœur n’a jamais battu aussi fort. Il m’a dit que la flamme lui chauffait la joue, comme si sa barbe allait s’enflammer. Finalement, c’est Dejan Stanković, un joueur qui était respecté par tous les Serbes, et une légende de l’Étoile rouge, qui s’est interposé en leur disant d’arrêter, que ce n’était pas normal. Il les a repoussés vers la sortie. À ce moment, Tošić arrive enfin, et je le vois sauter dans le bus comme s’il plongeait dans une piscine. On arrive à l’attraper, fermer la porte et dire au chauffeur de démarrer. Le chauffeur était terrorisé et tremblait de partout. Il calait tous les cinq mètres et on hurlait "GO ! PLEASE GO !" a confié Vladimir Stojkovic.

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