Il aura fallu un gamin de 17 ans pour éviter la débâcle à Anderlecht

Il aura fallu un gamin de 17 ans pour éviter la débâcle à Anderlecht
Photo: © photonews

On a cru qu'Anderlecht allait toucher le fond à domicile face à Eupen. C'était sans compter sur un gamin de 17 ans : Yari Verschaeren a porté les Mauves vers une victoire étriquée, mais précieuse.

Anecdote révélatrice du contexte de cet Anderlecht-Eupen : entre collègues, le jeu d'avant-match était d'essayer de déterminer quels Pandas auraient leur place dans le onze de base d'Anderlecht. Indice : quelques uns. C'est dire le degré de délabrement d'un AnderlechtFred Rutten, pour cette première à domicile, doit jouer au puzzle plutôt qu'à Foot Manager.

Même un Eupen moyen y arrive...

Reste que les jeunes pousses tentent : Yari Verschaeren17 ans seulement, est le meilleur Mauve sur le terrain dans une première période qui semble encourageante, même si le schéma est caricatural : Saelemaekers, Bakkali et Verschaeren profitent des ouvertures de Kums pour tenter des centres que Santini, coincé dans la poche de Siebe Blondelle, n'exploite jamais. 

Eupen, de son côté, est totalement relâché, ne semble paniquer à aucun moment, et pourquoi le devrait-il ? Van Crombrugge n'est trouvé que sur des frappes croquées et peu puissantes et Bakkali finit par s'attirer la fureur de tout le Parc Astrid en manquant centre sur centre. Il faut dire que le stade a de quoi hurler : sur leur seule occasion, les visiteurs ont entre temps... ouvert le score, Mamadou Fall profitant d'une incompréhensible balade de Gnaka dans l'entrejeu et des largesses de Lawrence pour tromper Didillon (0-1, 31'). 

In Youth they (have to) trust 

Les oreilles mauves sifflent au moment de rentrer au vestiaire et celles de Bakkali un peu plus que les autres : l'ailier ne remonte pas sur la pelouse, remplacé par un Peter Zulj attendu comme le messie. C'est cependant le plus jeune joueur sur la pelouse qui redonnera de l'allant à son équipe : Yari Verschaeren, toujours lui, se joue de Rocky Bushiri et enroule joliment pour son premier but pro (51', 1-1). 

Le même Verschaeren, au four et au moulin, met le feu dans une défense eupenoise amorphe. Une combinaison avec Zulj force Van Crombrugge à un arrêt à bout portant, mais Obradovic récupère et centre pour Santini, qui sort enfin de sa boîte (65', 2-1). La messe semble dite, la dynamique du match s'est clairement inversée et, surtout, Anderlecht semble enfin maître de son sujet. 

La montée de Pollet permet à Eupen d'évoluer un cran plus haut mais Thomas Didillon ne sera plus jamais inquiété, la pluie battante réduisant progressivement le rythme d'un match qui aura au moins le mérite de mettre les Mauves confortablement dans le top 6. Le public du Stade Constant Vanden Stock attendait Zulj ; au lieu de l'Autrichien, discret, il aura eu un gamin de 17 ans... qui a eu droit à sa standing ovation en sortant. Il faudra plus que ça à Fred Rutten, mais il s'en contentera pour l'instant. 

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