Rob Rensenbrink, l'adieu au plus grand du RSCA et la tristesse du temps qui passe

Rob Rensenbrink, l'adieu au plus grand du RSCA et la tristesse du temps qui passe

Robert Rensenbrink n'est plus. Ce dimanche, le RSCA a rendu hommage à son ancienne idole, mais on imagine que l'émotion sera surtout prégnante la semaine prochaine, dans ce Stade Emile Versé - le nom du Lotto Park lors des exploits de "Robbie" - qui l'a tant aimé.

C'est certainement difficile à imaginer pour les plus jeunes d'entre nous, mais fut un temps où les plus grands joueurs du monde évoluaient en Belgique. Un temps où le RSC Anderlecht était l'une des équipes les plus redoutées d'Europe, remportant la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe en 1976 avec au marquoir, un nom par deux fois - Robert, dit "Rob" ou "Robbie", Rensenbrink

Walfoot est un média web, dont le lectorat est inévitablement plus jeune que celui de la presse écrite. Beaucoup de nos lecteurs n'ont jamais vu jouer Rob Rensenbrink, que ce soit avec le maillot mauve ou avec celui des Pays-Bas des années 70. Pourtant, ce nom résonne en nous via la légende, via les images d'archive et, plus que tout, via l'héritage. Mon grand-père, ainsi, ne se prive jamais d'évoquer la mémoire de Rob Rensenbrink, à ses yeux le plus grand du RSCA - il le préférait à "Polleke Gazon", comme il appelle souvent Paul Van Himst. Tous deux font partie des plus grands à avoir foulé le Stade Emile Versé, bien avant qu'il soit rebaptisé Stade Constant Vanden Stock, puis Lotto Park.

Le temps qui passe 

Mais Robbie, si on peut se permettre cet avis forcément subjectif, était peut-être au-dessus dans le sens où, plus que Van Himst, il est devenu une légende internationale, passant à un poteau près en finale du Mondial 1974 de soulever la Coupe du Monde et de remporter le Ballon d'Or. Il serait devenu le second Ballon d'Or à évoluer en Belgique après Josef Masopust, qui a terminé sa brillante carrière au Crossing Molenbeek. Et le premier champion du monde, longtemps avant Joan Capdevila et Victor Valdes ... 

Comme certains ont pu être bercés par les noms de Dennis Bergkamp et Ronaldinho plutôt que par ceux de Zinedine Zidane et Ronaldo, comme dans 30 ans certains grandiront en entendant évoquer la carrière d'Eden Hazard plutôt que celle de Neymar, j'ai grandi en entendant autour de moi les noms de Johan Cruyff et Robbie Rensenbrink plutôt que ceux de Pelé ou Diego Maradona. Le premier nous a quittés en 2016, son lieutenant l'a désormais rejoint.

Si les drames comme le décès inopiné de Kobe Bryant ce dimanche, à 41 ans, ont la tristesse infinie d'un départ prématuré, d'autres ont la tristesse mélancolique du temps qui passe et d'une époque qui s'en va. Heureusement, il nous reste les souvenirs, même si ce ne sont pas toujours les nôtres ... 

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