Un Renato Sanches saveur 2016, l'un des hommes à suivre côté portugais

Un Renato Sanches saveur 2016, l'un des hommes à suivre côté portugais

Renato Sanches était la révélation de l'Euro 2016, contribuant au titre inattendu du Portugal. L'enfant-star avait ensuite eu du mal à assumer sa mise en lumière, retrouvant finalement son meilleur niveau cette saison à Lille.

L'Euro 2016 avait été son entrée en scène et restait son chef d'oeuvre : comme ces enfants-stars d'Hollywood dont le début de carrière devient comme un boulet, Renato Sanches, 18 ans à l'époque, a crevé l'écran avant de rentrer dans le rang. À l'époque pourtant, quel choc : après sa première saison en tant que professionnel, Sanches découvre la sélection en mars 2016, dispute l'Euro dans la foulée et éclabousse le tournoi de sa classe, constituant l'une des rares "valeurs football ajoutées" d'une Seleçao globalement surtout compacte et pragmatique. 

Élu jeune joueur du tournoi, puis Golden Boy 2016, Renato Sanches semblera cependant dans un premier temps s'orienter vers cette partie du palmarès regroupant plutôt les flops (Balotelli, Isco, Pato, Anderson ...) que les réussites (Messi, Agüero, Fabregas, Rooney...) : son transfert au Bayern Munich, un peu prématuré, le voit plongé dans un bain bien trop grand pour lui, où nagent de bien trop gros poissons. 

La gestion du cas Sanches par le Bayern pose question : le médian génial et inventif étant envoyé travailler son physique en Premier League, direction ... Swansea City. Là, c'est le drame : comme dans une mauvaise parodie de Space Jam, le Golden Boy 2016 semble avoir été vidé de son talent, de sa spontanéité, est régulièrement moqué dans une presse anglaise impitoyable et nommé parmi les pires transferts de la saison. Malheureusement à raison : quiconque se rappelle du jeune joueur de l'Euro 2016 ne peut pas en croire ses yeux. Au point qu'à son retour au Bayern, où il retrouve un peu ses sensations, le Guardian s'interroge en le revoyant jouer au football : "Comment un joueur peut-il être aussi mauvais dans un club et aussi bon dans un autre ?". Erreur de casting, clairement. 

Renaissance lilloise 

Toujours pas indiscutable au Bayern, Renato Sanches a besoin d'air, mais la patience du club munichois est arrivée à son terme : acheté pour 35 millions, le Portugais repart pour 20, un sacré pari de la part du LOSC qui fait d'un joueur qu'on dit en perdition le transfert le plus cher de son histoire. Pari gagnant ? Pari gagnant. 

Malgré des blessures récurrentes et un style à part, Sanches convainc progressivement, retrouvant le plaisir et devenant titulaire régulier, si pas indiscutable ; dans les grands matchs, il éblouit parfois, et cette saison est celle où, enfin, la "pépite" que l'on avait vu éclore à Benfica et à l'Euro 2016 semble remis sur les rails qu'il n'aurait jamais dû quitter. Le titre du LOSC, il en est l'un des artisans, à n'en pas douter.

Renato Sanches est donc arrivé dans cet Euro 2020 sur la même vague qu'il y a 4 ans, comme si rien ne s'était passé entre les deux à part une énorme prise d'expérience et de maturité. Dans un match dont on sait que la victoire passera par le contrôle du milieu de terrain, une masterclass du milieu lillois serait l'une des clefs d'une qualification portugaise. À nos Diables de l'éviter ... 

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news