Interview Vincent Euvrard : "Certains ne se donnent pas à 100 %... rien n'empêche de vivre comme le grand Standard"
Photo: © photonews
Suis Walfoot dès à présent sur WhatsApp !
Ce n'est pas tant la piètre performance produite à Dender qui a énervé Vincent Euvrard mardi soir, mais plutôt l'état d'esprit affiché par certains de ses joueurs. L'entraîneur du Standard estime que les mentalités doivent évoluer au sein du groupe.
La défaite de mardi soir à Dender, lors des huitièmes de finale de la Coupe de Belgique, a provoqué beaucoup de frustration chez Vincent Euvrard, comme il l’a laissé transparaître en conférence de presse après la rencontre pour la première fois depuis son arrivée chez les Rouches.
La source de sa colère : l’attitude de l’un de ses joueurs, qui, au coup de sifflet final, est parti rigoler avec des amis et d’anciens coéquipiers plutôt que de rejoindre directement le groupe dans le vestiaire. Une attitude que Vincent Euvrard n’a pas appréciée, interrogé sur le sujet avant le déplacement au Cercle de Bruges.
Rien ne nous empêche de vivre notre travail comme un joueur du Standard de la grande époque"
"On peut jouer de mauvais matchs ou avoir de mauvaises performances. Ma colère vient plus de l'état d'esprit et de la manière avec laquelle on vit notre travail, ainsi que du respect qu'on montre envers le club et ses supporters (...) Mon but final est de restaurer ce que représente ce club. Il y a de bonnes choses en ce sens malgré les défaites. Gagner 50 % des matchs et compter 1,6 point par match dans ces circonstances, une moyenne de top 6, ce n'est pas mal."
Lire aussi… Ibe Hautekiet évoque son avenir au Standard : "On verra ce que Marc Wilmots veut faire de moi"›"Les matchs contre Louvain, Gand, Saint-Trond et Dender montrent qu'on est encore loin du compte. Mais ce qui m'embête, c'est que rien ne nous empêche de vivre notre travail comme un joueur du Standard de la grande époque, même si ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je ne suis pas le premier à savoir dire ce que le Standard représente, mais quand j'en parle avec ceux qui savent, je me rends compte qu'on n'a pas encore la bonne mentalité."
L'état d'esprit doit changer, au Standard
L'entraîneur du Standard se montre très clair : tous les jours, tous les joueurs ne font pas le nécessaire pour améliorer la situation du club. Sans citer de noms, il a fait passer un message fort : leur attitude devra changer, sinon leur avenir s’écrira loin du club.
"Le processus va nous apporter des matchs gagnés, mais on doit vite franchir un pas en avant dans l'état d'esprit, où on doit être irréprochables. Quand ça ne t'intéresse pas, aie au moins l'intelligence de comprendre qu'il y a près de 1.000 supporters qui sont venus à Dender, un mardi soir, et qui ont dépensé presque tout leur argent de poche pour ça. On fait une performance de merde, c'est le moment de fermer sa bouche."
Oui, il y a des joueurs qui ne donnent pas le maximum"
"On a aussi parlé à Dennis. Il a fait une erreur, mais j'ai beaucoup aimé le fait qu'il assume et qu'il poste des excuses sur les réseaux sociaux. Tu peux faire des erreurs, il faut juste apprendre à ne plus les refaire et à s'excuser, c'est ce qu'il a fait. Mais ce sont des choses sur lesquelles on doit veiller. On doit comprendre notre responsabilité en tant que staff et en tant que joueurs, en termes de performances, mais aussi dans l'hygiène de vie et la manière de vivre le travail."
"Dans la nutrition, l'hydratation, la récupération, la manière de s'entraîner et de jouer… Tout ça doit être à 100 %. Quand je vois des joueurs qui arrivent à 9h, qui partent à 13h, qui mangent deux fois entre-temps et qui ne s'entraînent qu'à 50 % la moitié du temps, ça ne peut pas fonctionner. On a de la patience avec les joueurs, on a donné du temps, mais c'est de là que vient ma colère. C'est la manière avec laquelle on réagit après les défaites. Le message est donné, espérons que la leçon est apprise", a conclu Vincent Euvrard.
Lire aussi…
Suis Cercle de Bruges - Standard en live sur Walfoot.be à partir de 16:00 (06/12).
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot
