Interview Andréa Librici, le Liégeois qui a refusé le Standard pour passer pro en Flandre : "Là-bas, c'est plus sérieux"

Andréa Librici, le Liégeois qui a refusé le Standard pour passer pro en Flandre : "Là-bas, c'est plus sérieux"
Photo: © photonews

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Liégeois de naissance, le jeune Andréa Librici (20 ans) avait l'occasion de rejoindre le Standard de Liège, club aimé par une grande partie de sa famille, pour terminer sa formation. Il a finalement décidé de rester à Saint-Trond, où il a effectué ses débuts chez les professionnels.

Andréa Librici a commencé le football au FC Herstal avant de rejoindre le CS Visé. Mais il a rapidement décidé de passer la frontière linguistique pour poursuivre sa formation à Saint-Trond, où il est resté pendant près de dix ans. Malgré la possibilité de se rapprocher de son domicile en région liégeoise, dans lequel il nous a reçus cette semaine, et de signer dans le plus grand club de la région, il a décidé de terminer sa formation chez les Trudonnaires. 

“Entre le football en Wallonie et en Flandre, il y a un monde de différence. Là-bas, ils sont super professionnels dès le plus jeune âge. J’avais l’occasion d’aller au Standard avec mon frère (Giovanni, d’un an son aîné, gardien de but), et ça aurait été plus facile pour mon père, car c’était à 15 minutes de la maison. Mais je n’ai pas voulu. Pourtant, plein de gens dans la famille sont des supporters. Mais je me sentais chez moi à Saint-Trond, alors que je venais de Liège. J’étais aux portes de quelque chose là-bas”, nous a-t-il déclaré lors d’un entretien. 

“Je ne dis pas que c’est toujours mieux d’aller en Flandre, mais c’est plus sérieux. On avait directement des cours de néerlandais, et avant l’entraînement, on avait une liste de quelques mots à traduire avant de monter sur le terrain. Si on ne les connaissait pas, on ne pouvait pas s’entraîner.” 

Une relation de confiance avec Bernd Hollerbach

Tantôt latéral droit, tantôt milieu de terrain, milieu offensif voire attaquant de pointe durant sa formation, Andréa Librici a traversé les catégories d’âge — avec un passage de deux saisons à Louvain — jusqu’aux portes de l’équipe première de Saint-Trond, alors dirigée par l’Allemand Bernd Hollerbach. Il arrive alors dans un noyau doté de joueurs à la renommée nationale, voire internationale, mais parvient à recevoir sa chance. 

“A la base, le coach me faisait jouer en tant que numéro 10. J’avais marqué deux buts pendant la préparation. Lors du dernier match amical, contre Meux, il me fait monter à dix minutes de la fin et me dit de tout donner. Après cinq minutes, je marque. Je lui ai dit après le match que je voulais rester avec eux, que je me sentais à l’aise.” 

“Dans cette équipe, il y avait Shinji Kagawa, Shinji Okazaki, Gianni Bruno, Frank Boya qui est parti au Mexique, Mory Konaté de Malines, Daniel Schmidt qui allait jouer la Coupe du monde, Daiki Hashioka qui joue la Ligue des champions avec le Slavia Prague, ou encore Ameen Al-Dakhil qui est parti deux ou trois mois après mon arrivée. C’était une super équipe, avec beaucoup d’expérience et de talent.” 

Une première chez les pros à la Planet Group Arena

Hors du groupe pour la réception de l’Union lors de la première journée parce qu’il n’avait pas encore signé de contrat professionnel, Andréa Librici s’est mis en règle et a été sélectionné par Bernd Hollerbach pour le deuxième match, en déplacement à La Gantoise. Alors que les Trudonnaires étaient menés 1-0 à huit minutes du terme, Hollerbach a décidé de faire monter Stan Van Dessel et... Andréa Librici, qui disputait alors ses premières minutes chez les professionnels et remplaçait... Shinji Kagawa, rien que ça. 

“Sur un coup de bluff, il m’a fait monter au jeu et j’avais une énorme boule au ventre. Mais on a marqué quelques instants plus tard sur un corner de... Stan Van Dessel et je me suis relâché. Quand je tournais la tête vers les tribunes, je voyais mes parents, mes amis,... C’était une super expérience.” 

Durant cette période, Andréa Librici a pu se lier d’amitié avec Gianni Bruno, qui a endossé le rôle de grand frère du vestiaire pour lui. “Il venait d’arriver à Saint-Trond pour se relancer. On m’avait mis en chambre avec lui, nos pères travaillaient ensemble à la FN. On s'entendait super bien, il me conseillait sur tout. On faisait du covoiturage, il venait me chercher, et moi je restais avec lui après les séances.” 

Andréa Librici est à la recherche d'un nouveau défi

Saint-Trond, en difficulté au classement, ne pouvait cependant pas vraiment miser sur les jeunes joueurs, d’autant que les postes que peut occuper Andréa Librici, dans le cœur du jeu ou sur le côté droit, étaient occupés par des joueurs de renommée. Le Liégeois n’a donc pas pu enchaîner les montées au jeu, mais est resté pour la préparation de la saison suivante sous les ordres de Thorsten Fink, avant de finalement quitter le Stayen dix ans après son arrivée pour rejoindre Maastricht, où il avait opté pour un contrat de deux ans plutôt que pour un prêt. 

Après des débuts réussis chez nos voisins néerlandais et 35 matchs de deuxième division disputés en une saison et demie, avec un but et quatre passes décisives à la clé en tant que latéral droit, Andréa Librici a ensuite été mis au placard par l’ancien T2 devenu T1 à la suite du départ de son ancien mentor, Maurice Verberne, vers le FC Eindhoven. Aujourd’hui âgé de 20 ans, il a été écarté de l’équipe première et s’entraîne avec les U21, avec qui le club ne veut pas qu’il joue de match officiel, à la recherche d’un nouveau défi. 

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