Quand Frédéric Taquin devait changer de banc pour éviter les quolibets : "Les choses étaient allées beaucoup trop loin"

Quand Frédéric Taquin devait changer de banc pour éviter les quolibets : "Les choses étaient allées beaucoup trop loin"
Photo: © photonews

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La RAAL affronte le Standard pour son grand retour en D1A ce soir. Parallèlement à la renaissance du club, le parcours de son entraîneur Frédéric Taquin force également le respect.

Ancien milieu de terrain qui se qualifiait lui-même plus d'élégant que de guerrier, Frédéric Taquin a très vite su qu'il évoluerait dans le coaching. Bien avant la RAAL, Taquin a été sur le banc du RC Sartois durant sept saisons, emmenant l'équipe de la P4 à la P1.

Une époque dont il se souvient pour la RTBF : "Le vendredi matin avant d’aller travailler, souvent vers 6-7h, je venais attacher l’énorme rouleau qui était d’ailleurs très difficile à manœuvrer et je roulais le terrain moi-même. Je voulais que le terrain soit dans la meilleure condition possible pour le dimanche. 

C'est alors que la RAAL s'est manifestée : "On avait une façon de jouer, je dirais, atypique, pour la provinciale. Et puis grâce à Vincent Bongiovanni avec qui j’ai fait la formation UEFA B et qui connaissait bien mon approche du football, j’ai eu un entretien avec Salvatore Curaba qui avait déjà vu une trentaine d’entraîneurs, je crois".

La RAAL, une évidence

Il ne croit pas au hasard : "On s’est vu le mardi et le samedi, alors que j’étais dans le stade de mon club de cœur, le Bayern Munich, Salvatore m’appelle pour me dire que j’avais le poste. C’est qui est fou, c’est que ce jour-là, le Bayern l’emporte 8-0 et mon chiffre porte-bonheur, c’est le huit ! C’est comme si c’était écrit".

Malgré les montées fêtées, tout n'a pas été rose, loin de là. Notamment lorsque les résultats étaient moins bons en 2019. "J’ai pris la décision de changer de banc pour ne plus avoir le banc qui était juste devant certaines personnes et aller de l’autre côté. Les choses étaient allées beaucoup trop loin, selon moi. Derrière l’autre banc, il y avait d’ailleurs très souvent des enfants assis en tribune et je suis très sensible aux énergies et grâce aux enfants les énergies derrière moi étaient bien meilleures qu’avant"

"Le problème quand tu viens du football amateur, c’est qu’on pense que tu n’es pas compétent. Et ça m’a toujours suivi, quand je suis passé de P4 à P3 on pensait que je n’avais pas le niveau, pareil en P2 et en P1. Partout où j’allais, chaque fois que je franchissais un palier, on était persuadé que je n’avais pas le niveau jusqu’à l’année passée", conclut-il. On l'a compris, s'il y a bien un piège dans lequel les clubs de D1A ne doivent pas tomber, c'est de sous-estimer son équipe.

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