Analyse Un problème plus présent à l'Union que les saisons précédentes ? Le dilemme de Sébastien Pocognoli

Un problème plus présent à l'Union que les saisons précédentes ? Le dilemme de Sébastien Pocognoli
Photo: © photonews
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L'Union Saint-Gilloise a beaucoup appris en Ligue des Champions face à Newcastle. Devant, Sébastien Pocognoli doit encore trouver la bonne formule.

C'est devenu une habitude au Parc Duden : après les trouvailles qu'étaient Deniz Undav, Victor Boniface, Mohamed Amoura et Franjo Ivanovic, le prochain attaquant recruté ne pouvait qu'être un phénomène. Dès ses premières touches de balles sur la pelouse de l'Antwerp, Raul Florucz a montré qu'il avait tout pour prolonger la série.

Qualité de frappe, sens du déplacement, pied gauche chirurgical : l'attaquant autrichien a rapidement fait forte impression et a confirmé le weekend suivant contre Louvain, avec un but marqué après avoir pris soin de contourner toute la défense des visiteurs. Avec la montée en puissance sur le plan physique de Promise David, resté au Parc Duden malgré les convoitises de l'étranger, le duo se promettait d'être dévastateur pour le championnat belge.

Aligné avec l'un et puis l'autre lors des deux premières journées, Kevin Rodriguez semblait promis à un retour dans l'ombre, comme lors des deux dernières saisons, lorsque ses deux concurrents seraient à 100%. Certes, l'Équatorien était méritant, gagnant quantité de duels sur le front de l'attaque. Mais ses remises dos au but et son jeu de combinaison semblaient insuffisants pour répondre aux recherches d'appui d'Anouar Ait El Hadj ou des deux pistons au moment de rentrer dans le jeu.

Des courbes de forme qui se croisent

Si tout l'Union attendait de voir la Rola inscrire son premier but, cela semblait être pour le voir prendre confiance en vue des matchs où l'on referait appel à lui, ou même pour le récompenser des services rendus avant un éventuel transfert. Les observateurs n'attendaient que la première de David et Florucz côte à côte. Deux mois après, il faut bien reconnaître : la situation est toute autre.

Semaine après semaine, Rodriguez est non seulement resté dans l'équipe, mais en est même l'attaquant le plus en confiance. Désormais auteur de quatre buts (comme ses deux concurrents mais sans y inclure les penaltys), le natif d'Ibarra est rentré dans une autre dimension. Contre Newcastle, c'est encore lui qui s'est le plus distingué offensivement, réussissant notamment des contrôles orientés qu'on ne lui connaissait pas sur ses deux premières années à Saint-Gilles, pour tenter d'amener du liant avec le milieu de terrain. Pendant ce temps, Promise David n'a touché que six ballons en 45 minutes et s'est fait sortir à la mi-temps. Sébastien Pocognoli a ensuite reconnu que son joueur semblait "déconnecté des consignes".

Trois jours plus tôt, c'est la prestation fantomatique de Florucz que l'entraîneur unioniste avait reconnu sans détour en conférence de presse. Face à Westerlo, l'international autrichien a confirmé son manque de confiance des dernières semaines. "Il se pose plus de questions", a reconnu Poco à l'issue de la rencontre face aux Campinois. Se définissant lui-même comme un joueur 'old school', Florucz a dans son jeu cette finesse technique à apporter à l'attaque de l'Union. Sans compter que le garçon peut également avoir le geste juste dans le rectangle : il sort d'une saison à 18 buts et 13 assists avec l'Olimpija Ljubjana.

Mais la confrontation l'intensité du championnat belge semble faire émerger certaines limites. Lorsque l'adversaire le flanque d'un défenseur rapide ou très insistant dans le duel, la nouvelle recrue sort encore trop rapidement de son match. Il serait évidemment prématuré de tomber sur l'attaque unioniste pour sa deuxième sortie (en douze rencontres) sans marquer de la saison. Sébastien Pocognoli l'a justement rappelé : Franjo Ivanovic aussi a connu des creux, et ses prédécesseurs avant lui. Mais pas au point de questionner la composition du duo d'attaque.

Il y a un an, l'Union avait pris du temps avant de trouver la bonne formule, mais cela tenait plus à l'animation générale du jeu. Cette saison, la bonne série du début de saison offre au groupe le luxe de pouvoir prendre ses marques avec plus de sérénité, tout en disposant d'un cadre de jeu bien plus installé qu'à pareille époque lors des débuts de l'ère Pocognoli. Mais force est de constater que s'il y a bien un secteur de jeu ou le puzzle doit encore s'assembler et la confiance être trouvée, c'est en attaque.

Face à Newcastle, l'Union a fait se poser plus de questions à son adversaire en injectant Marc Giger entre les lignes en deuxième mi-temps, avec Rodriguez comme seul target man. Mais repasser à un schéma à un seul attaquant n'apparaît que peu envisageable sur le long terme. Là où Kevin Rodriguez ne peut pas être retiré du onze vu ses prestations, Poco doit aussi penser à ne pas faire plonger le capital confiance de ses deux autres attaquants.

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