Anderlecht se frotte les mains : les champions du monde made in Neerpede peuvent rapporter gros

Manuel Gonzalez
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Anderlecht se frotte les mains : les champions du monde made in Neerpede peuvent rapporter gros
Photo: © photonews
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Ali Maamar et Anas Tajaouart reviennent du Chili auréolés d'un prestigieux titre de champion du monde U20. Inespéré pour le RSC Anderlecht, qui peut espérer gagner gros sur des joueurs loin d'un statut de cadres.

Anderlecht doit se féliciter que ces dernières semaines, Killian Sardella soit revenu de blessure à un bon niveau et que Ilay Camara ait lui aussi progressivement retrouvé la forme. Car Ali Maamar, que le club a laissé participer au Mondial U20 de bonne grâce, est probablement parti plus longtemps que prévu.

Pourtant, quiconque a été attentif à l'évolution du football marocain, y compris en équipes de jeunes, pouvait s'attendre à ce que les Lionceaux de l'Atlas performent à la Coupe du Monde U20. De là à aller soulever le trophée, il n'y a qu'un pas, et ce titre confirme le travail de titan abattu par le Maroc, déjà titré à la CAN U23 en 2023.

Ali Maamar, revenu pour mieux être vendu ? 

Certains mettront en parallèle le retour triomphal de Maamar à Anderlecht auréolé d'un statut de champion du monde, et le refus initial du club de laisser Nathan De Cat participer à la Coupe du Monde U17. Les deux situations sont très différentes : Maamar n'était titulaire au RSCA que par défaut, et franchement pas convaincant.

Les supporters du Sporting qui se félicitent de son succès ne doivent en effet pas oublier deux choses : tout d'abord, que le Lotto Park a régulièrement sifflé et hué Ali Maamar à la moindre passe en retrait durant les semaines précédant son départ pour le Chili. Ensuite, que le RSCA profitera de sa cote internationale acquise au Mondial U20 pour le vendre dès que possible. 

Car être titulaire indiscutable à un Mondial U20 ne signifie pas grand chose. Un simple regard au 11 de base de l'Uruguay, champion du monde U20 en 2023, le prouve : six sur onze évoluent encore en Amérique du Sud, un en Arabie Saoudite, un au Qatar et un autre aux Emirats Arabes Unis. 

Ce sont d'ailleurs surtout les pays du Golfe qui, tentant de changer un peu de stratégie et d'attirer de jeunes talents, sont à l'affût des révélations de ce genre de tournoi. Les chances sont grandes de voir l'Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis se ruer sur les champions du monde U20, et si une offre alléchante arrive sur la table du RSCA pour Ali Maamar (évalué à 2 millions d'euros mais qui pourrait rapporter plus), le club n'hésitera pas longtemps.

Le même constat vaut pour Anas Tajaouart, qui n'a pas joué une minute en équipe A cette saison. La jurisprudence Anouar Aït El Hadj doit laisser optimiste et patient à son sujet (les deux joueurs ont un profil comparable, même si Tajaouart est plus avancé tactiquement), mais s'il ne perce pas bien vit, au moins le RSCA peut-il mettre en valeur son statut de champion du monde U20. On pourra ensuite, comme pour Ismaël Baouf, "regretter" qu'il perce ailleurs, mais tout Neerpede ne peut pas exploser en équipe A... alors autant en tirer profit. 

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