Un championnat pour du beurre et pour l'argent du beurre?
Photo: © SC
Alors qu'au terme de la saison 2011/12, la Jupiler League aura un qualifié direct pour la Champion's League, les ténors habituels de la compétition la jouent pour le moment petit bras. A l'exception notoire du Club de Bruges.
Qui jouera le titre? Moins que jamais, cette question ne semble d'actualité avant la phase régulière du championnat de Belgique de D1. Car le Standard a démontré par l'absurde lors de la saison 2010/2011 que les 30 premiers matches comptaient en fait quasiment pour du beurre.
Alors que les clubs de la Pro League ont obtenu une hausse substantielle des droits télés, le mercato de cet été 2011 a été jusqu'à présent d'une insigne morosité. A l'exception notoire du Club de Bruges qui manifestement souhaite renouer avec les sommets de la D1. Les autres clubs jouent aux convoyeurs : ils attendent. En attendant, les supporters endossent le rôle de pigeons de l'affaire.
Bruges a frappé fort. Il a perdu Vargas et Perisic, mais il a recruté des joueurs comme Vazquez, Vleminckx, Stenman, Refaelov, Almeback, etc qui sont loin de jouer sur une jambe de bois et qui devraient nettement renforcer l'équipe par rapport à la saison passée. De plus, en misant sur de jeunes espoirs comme Lestienne et Meunier, les Blauw en Zwart créent une saine concurrence dans leur groupe.
Le Sporting d'Anderlecht n'affiche pas la même sérénité. Cette saison est probablement celle des paris et de la prudence. Du moins jusqu'au mercato hivernal. Le départ de Mbark Boussoufa n'a toujours pas été comblé, malgré le transfert de Ronald Vargas qui reste sur une longue période d'indisponibilité et dont le retour sur les terrains n'est pas encore pour demain.
Pour le reste, c'est la bouteille à encre avec la grosse inconnue Lukaku. La maison mauve se lance donc dans des paris, disions-nous. Elle espère ainsi que le jeune Denis Praet sera le Kevin De Bruyne du Parc Astrid. C'est louable. Elle attend encore l'éclosion d'autres jeunes talents issus de son centre de formation. On ne peut que saluer ce choix, même s'il est à double tranchant. En tout cas, Herman Van Holsbeeck joue un quitte ou double sur cette saison.
Le Standard est l'autre grosse inconnue de cette saison. Witsel est parti. Defour et Mangala sont sur le point de partir. Carcela est convalescent. Au niveau des transferts entrants, c'est la discrétion. De plus, en nommant José Riga comme entraineur principal, le club de Sclessin se lance également dans un pari. Car si l'ancien entraineur de Mons et de Visé est un connaisseur et un fin tacticien reconnu par la profession, il a le gros désavantage de ne pas avoir un nom, une aura médiatique qui aurait pu lui servir de paratonnerre durant quelques semaines.
Et puis quelles sont les intentions véritables du nouveau propriétaire du club? De cet homme qui est l'une des plus grosses fortunes de Belgique, mais qui à St-Trond a toujours fait preuve de mesure, quitte à descendre en D2, alors qu'on s'attendait, vu la hauteur de sa fortune personnelle qu'il fasse des Canaris l'Anzhi du football belge.
Puis, il y a le champion sortant, Genk. Deux gros départs (Courtois et Matoukou) et aucune arrivée de calibre. Franky Vercauteren a du soucis à se faire et il s'en fait. D'autant que l'année de la confirmation est toujours la plus difficile. En outre, en cadenassant son mercato sortant jusqu'au 27 août, les Limbourgeois se laissent très peu de marge de manoeuvre pour pallier aux départs éventuels de Jelle Vossen et de Kevin De Bruyne.
Ensuite, il y a Gand, une équipe qui a peu changé par rapport à la saison passée qui fut celle de l'après-Preud'homme et de la déconvenue. Trond Sollied est arrivé. Reste à voir si l'ancien entraineur à succès retrouvera un peu de son punch qu'il semble avoir perdu après avoir trainé une forme de désenchantement du côté d'Heerenveen et du Lierse. La Gantoise a voulu bousculer la hiérarchie traditionnelle du football belge. Elle parait à la recherche d'un second souffle.
La première phase du championnat s'annonce donc longue et d'un intérêt relatif. Puisque désormais en Belgique, la lutte pour le titre ne commence qu'après la compétition régulière.
Les playoffs avaient été imaginés pour rendre le championnat plus intéressant. Ils ont l'effet contraire. Ils lui enlèvent toute saveur en le réduisant à 30 journées de matches amicaux où le G5 s'échauffe.
Alors que les clubs de la Pro League ont obtenu une hausse substantielle des droits télés, le mercato de cet été 2011 a été jusqu'à présent d'une insigne morosité. A l'exception notoire du Club de Bruges qui manifestement souhaite renouer avec les sommets de la D1. Les autres clubs jouent aux convoyeurs : ils attendent. En attendant, les supporters endossent le rôle de pigeons de l'affaire.
Bruges a frappé fort. Il a perdu Vargas et Perisic, mais il a recruté des joueurs comme Vazquez, Vleminckx, Stenman, Refaelov, Almeback, etc qui sont loin de jouer sur une jambe de bois et qui devraient nettement renforcer l'équipe par rapport à la saison passée. De plus, en misant sur de jeunes espoirs comme Lestienne et Meunier, les Blauw en Zwart créent une saine concurrence dans leur groupe.
Le Sporting d'Anderlecht n'affiche pas la même sérénité. Cette saison est probablement celle des paris et de la prudence. Du moins jusqu'au mercato hivernal. Le départ de Mbark Boussoufa n'a toujours pas été comblé, malgré le transfert de Ronald Vargas qui reste sur une longue période d'indisponibilité et dont le retour sur les terrains n'est pas encore pour demain.
Pour le reste, c'est la bouteille à encre avec la grosse inconnue Lukaku. La maison mauve se lance donc dans des paris, disions-nous. Elle espère ainsi que le jeune Denis Praet sera le Kevin De Bruyne du Parc Astrid. C'est louable. Elle attend encore l'éclosion d'autres jeunes talents issus de son centre de formation. On ne peut que saluer ce choix, même s'il est à double tranchant. En tout cas, Herman Van Holsbeeck joue un quitte ou double sur cette saison.
Le Standard est l'autre grosse inconnue de cette saison. Witsel est parti. Defour et Mangala sont sur le point de partir. Carcela est convalescent. Au niveau des transferts entrants, c'est la discrétion. De plus, en nommant José Riga comme entraineur principal, le club de Sclessin se lance également dans un pari. Car si l'ancien entraineur de Mons et de Visé est un connaisseur et un fin tacticien reconnu par la profession, il a le gros désavantage de ne pas avoir un nom, une aura médiatique qui aurait pu lui servir de paratonnerre durant quelques semaines.
Et puis quelles sont les intentions véritables du nouveau propriétaire du club? De cet homme qui est l'une des plus grosses fortunes de Belgique, mais qui à St-Trond a toujours fait preuve de mesure, quitte à descendre en D2, alors qu'on s'attendait, vu la hauteur de sa fortune personnelle qu'il fasse des Canaris l'Anzhi du football belge.
Puis, il y a le champion sortant, Genk. Deux gros départs (Courtois et Matoukou) et aucune arrivée de calibre. Franky Vercauteren a du soucis à se faire et il s'en fait. D'autant que l'année de la confirmation est toujours la plus difficile. En outre, en cadenassant son mercato sortant jusqu'au 27 août, les Limbourgeois se laissent très peu de marge de manoeuvre pour pallier aux départs éventuels de Jelle Vossen et de Kevin De Bruyne.
Ensuite, il y a Gand, une équipe qui a peu changé par rapport à la saison passée qui fut celle de l'après-Preud'homme et de la déconvenue. Trond Sollied est arrivé. Reste à voir si l'ancien entraineur à succès retrouvera un peu de son punch qu'il semble avoir perdu après avoir trainé une forme de désenchantement du côté d'Heerenveen et du Lierse. La Gantoise a voulu bousculer la hiérarchie traditionnelle du football belge. Elle parait à la recherche d'un second souffle.
La première phase du championnat s'annonce donc longue et d'un intérêt relatif. Puisque désormais en Belgique, la lutte pour le titre ne commence qu'après la compétition régulière.
Les playoffs avaient été imaginés pour rendre le championnat plus intéressant. Ils ont l'effet contraire. Ils lui enlèvent toute saveur en le réduisant à 30 journées de matches amicaux où le G5 s'échauffe.
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