Le Championnat du Monde des Clubs, compétition folklore ou marketing?

Olivier Baute
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Le Championnat du Monde des Clubs, compétition folklore ou marketing?
Photo: © SC

Disputée chaque saison au mois de décembre, cette compétition compte quelques particularités.

Eliminé en Champions League, Chelsea va peut-être se consoler en remportant dans quelques jours la Coupe du Monde des Clubs au Japon. Cette compétition, remportée la saison dernière haut la main par Barcelone, présente quelques particularités.

1. L'epreuve, créée en 2005 en remplacement de l'habituel affrontement annuel entre les champions d'Amérique du Sud et d'Europe, se dispute chaque année en Asie au mois de décembre. C'est à dire en plein dans la saison active en Europe. En 2009 et 2010, la FIFA a cédé l'organisation du Championnat du Monde des Clubs aux Emirats Arabes Unis au détriment du Japon, habituel organisateur. Une première tentative, disputée au Brésil en janvier 2000, n'avait pas connu de suite. Il faut dire que les concurrents européens, le Réal et Manchester United, n'avaient pas brillé au niveau des résultats, la finale se disputant entre les deux représentants brésiliens. Deux groupes de quatre équipes avaient été créés lors de cette édition, ce qui paraissait plus logique.

2. Car à présent, tous les clubs n'ont pas les mêmes cartes au départ. Les pauvres neo-zelandais d'Auckland devaient disputer quatre rencontres si ils voulaient remporter le trophée alors que Chelsea n'aura besoin que de deux matches pour être sacré! Auckland est toutefois tombé ce jeudi face à Hiroshima sur le score de 1-0.

3. Les Japonais d'Hiroshima Sanfrecce sont qualifiés en tant que champions du ... Japon. Il fallait bien une équipe locale puisque ce sont les Sud-Coréens de Ulsan Hyundai qui ont remporté la mise sur la scène asiatique. La présence d'un club japonais assure un succès en terme de spectateurs à ce championnat du Monde des Clubs. Hiroshima devra toutefois également passer par les huitièmes de finale, appelés barrages pour faire plus beau, face à Auckland pour poursuivre leur route dans la compétition.

4. On en revient à Auckland City, le Barcelone d'Océanie. Le club est d'ailleurs entrainé par un Espagnol, Ramon Tribulietx, et compte quatre joueurs provenant du pays des champions du Monde. Berlanga, Riera, Pedro et Exposito n'ont toutefois jamais évolué dans de grands championnats en Europe. Auckland City domine l'Ocean League depuis quelques années, mais cette compétition est dévalué par l'absence des clubs australiens qui disputent eux la Champions League asiatique (AFC Champions League).

5. Chelsea et les Corinthians, le réprésentant sud-américain, n'entreront dans la danse que lors des demi-finales comme sigalé plus haut. La finale du Championnat du Monde des Clubs, créé en 2005, oppose d'ailleurs le plus souvent les représentants de ces deux continents. Seul le TP Mazembe a changé la donne en 2010 en obtenant sa qualification au détriment des Brésiliens de l'Internacional Porto Alegre. L'Europe domine les échanges puisqu'elle a remporté les cinq dernières éditions, Barcelone infligeant un camouflet à Santos au mois de décembre dernier en s'imposant 4-0.

6. Cette édition 2012 servira de test pour les deux systèmes de contrôle de la ligne de but sélectionnés par la FIFA en vue de ses prochaines organisations. L'arbitre ne sera pas, en cas de doute, obligé de suivre l'avis du système de contrôle.

7. La valeur financière des sept équipes en présence. Le site transfermarkt.de, spécialisé en la matière, révèle que le noyau de Chelsea vaut cent fois plus que celui d'Auckland. Les Brésiliens de Corinthians sont à peine mieux lotis puisque la valeur de leur équipe est estimée dix fois inférieur à celle des Champions d'Europe. On verra le résultat au final!

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