La causerie d'après-match

Olivier Baute
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La causerie d'après-match
Photo: © SC

Serge Gehoulet, ancien membre du staff technique du Sporting de Charleroi et ancien entraineur de l'AS Eupen, partage son vécu et ses expériences du coaching. Chaque semaine, il vous fera découvrir un aspect de cette corporation.

Pas de réaction à chaud. Vociférer sur ses joueurs en cas de défaite ! Se montrer euphorique en cas de victoire ! La vérité est ailleurs, dans le sang froid, l’analyse, et la communication.

Plus on s’éloigne du match et plus la critique perd de sa dimension affective, émotionnelle, pour gagner en efficacité !

En cas de défaite, le silence n’est pas nécessairement la meilleure réponse à apporter une situation de crise. Il faut au contraire communiquer mais pas n’importe comment ! Evitez les réactions à chaud, souvent excessives et improductives.



CE QU’IL FAUT RETENIR :

- « Nous » dans la critique, « Vous » dans la louange : il est préférable de s’associer aux joueurs dans la critique « on a été mauvais dans ce secteur de jeu », et d’utiliser le « vous » quand ça a bien marché : « votre deuxième mi-temps a été superbe ».

- En cas de défaite, le silence n’est pas la meilleure des solutions.

- Juste après le match, veillez d’abord à apaiser, calmer les velléités, sans discours fleuve.

- Evitez les réactions et autres analyses à chaud, souvent excessives et improductives.

- Juste après le match, les joueurs ne sont pas encore dans de bonnes dispositions pour écouter, analyser, et retenir.

- Interdisez-vous dans le vestiaire, de critiquer ouvertement un joueur devant les autres.

- Attendez 48 heures pour revenir calmement sur les évènements, et analyser la rencontre. L’émotion, l’amertume, laisseront place alors à la lucidité et l’efficacité.

- Revenez sur les consignes d’avant match, et sur ce qui en a découlé concrètement.

- Dans votre discours, concentrez-vous sur ce qui peut faire progresser le groupe. Déconnectez-vous du résultat. C’est valable aussi en cas de victoires.

- Le débriefing doit être considéré  comme un élément de renforcement, qui clôt un cycle : la préparation, le match, puis l’analyse du match.

- Associez-vous aux joueurs dans la critique en utilisant le « nous ».

- Utilisez le «-vous » pour complimenter vos joueurs sur tel ou tel aspect du jeu.

- Dans la critique, on peut utiliser le « je » pour marquer fortement son insatisfaction, et montrer qu’on ne s’associe pas à la prestation des joueurs.

( source : magazine « vestiaire »)

A méditer : « Qui cesse d’apprendre…. cesse d’enseigner »

Sportez vous bien !

SergeG.

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