Départs de Mata et Marcq: Charleroi va devoir s'activer

Clinton Mata: départ annoncé

Le Zèbre de l'année n'est toujours pas parti: Clinton Mata rechigne à prendre sa décision (malgré un accord avec Anderlecht) mais s'est vu poser un ultimatum par Mehdi Bayat - d'après la Dernière Heure, l'affaire doit être réglée avant vendredi. Le départ de l'international angolais était de toute façon une évidence tant il était convoité et n'avait jamais fait mystère, même s'il fallait lire entre les lignes de son discours toujours un peu fuyant, de ses envies d'évoluer un échelon plus haut.

Son départ va laisser un vide sur le flanc carolo. Si Clinton Mata a parfois pu connaître des moments d'absence, son talent est tout aussi indéniable que son utilité au sein du système de Felice Mazzù, très axé sur le passage par les ailes. Si Stergos Marinos a prouvé à plusieurs reprises cette saison sa capacité à prendre le relais en cas de besoin, le Grec sera probablement mis en concurrence avec un nouveau venu. Heureusement pour Mehdi Bayat, ce profil (celui d'un latéral très offensif, souvent même ancien ailier descendu d'un cran au fil de sa carrière) est devenu ces dernières années assez commun dans le football moderne; reste à avoir le nez fin.

Damien Marcq, le vrai coup dur?

Un départ de Damien Marcq est au final plutôt logique tant le médian français s'est imposé comme le métronome de son équipe. Déjà âgé de 28 ans, Marcq n'a plus trop le choix s'il veut passer un dernier palier: il doit quitter Charleroi et ce serait chose faite direction La Gantoise pour la somme plutôt rondelette de 3,5 millions d'euros.

Reste que trouver un médian du calibre de Marcq sera compliqué... mais nécessaire. Si le retour d'Enes Saglik devrait offrir à Mazzù la créativité ayant fait défaut cette saison, le seul Gaëtan Hendrickx ne pourra pas (encore?) reprendre seul le rôle de la sentinelle aux côtés de Cristophe Diandy et un concurrent de poids devrait là aussi arriver. On sait que Bayat n'envisage pas de dépenser des sommes folles, mais pour rivaliser avec le top et encore se hisser en PO1, il ne faudra pas trop regarder à la dépense... et rapidement lancer le mercato zébré. Sans exclure l'un ou l'autre départ supplémentaire auquel il faudra encore pallier au vu de l'étroitesse du noyau.