Quand la Premier League était dirigée par les travailleurs

Quand la Premier League était dirigée par les travailleurs

En 2017, la Premier League est synonyme d'argent, de buts, de grands noms de joueurs offensifs et d'entraîneurs de renommée mondiale. Mais il y a quelques années de cela, le championnat anglais représentait autre chose.

Ce jeudi 10 août, Philippe Albert et Roy Keane fêtent leur anniversaire. 50 ans pour l'ancien Diable Rouge, 46 pour l'ami Roy Keane. Sans passer par la case "c'était mieux avant", voir ces deux noms cités dans la même phrase fait venir à mes narines une odeur de bière, de pub et d'herbe humide. L'odeur du football anglais de ma jeunesse, fin des années 90, début des années 2000, quand ce championnat était dominé par des joueurs de caractère.

En 2017, la Premier League est synonyme de foot-business, de marketing, de photos sur Instagram et de déclarations tapageuses. Mais au temps béni de Keane et d'Albert (Philippe a joué à Newcastle entre 1994 et 1999. Roy Keane a lui connu deux clubs anglais entre 1990 et 2005: Nottingham Forest et Manchester United), un joueur n'avait pas le temps de se recoiffer ou de faire un dab: il fallait aller au charbon.

Les joueurs britanniques étaient plus nombreux, et les étrangers qui s'aventuraient sur les pelouses de la Perfide Albion devaient avoir le coeur bien accroché, car les duels étaient sévères. Respectueux mais sévères. Des joueurs comme Roy Kean, Philippe Albert, ou encore des Vinny Jones, Peter Beardsley, Matt Le Tissier (si tu ne connais pas, va sur Youtube) ou Nicky Butt n'étaient pas des génies techniques, mais ils étaient respectés et ces gars resteront dans la mémoire du foot anglais pour leur attitude et leur fighting spirit, l'amour du maillot.

Dans les gradins? Les vrais supporters s'y rendaient encore, avant l'augmentation des prix des places et les nombreux touristes venus dans ces stades mythiques comme on va à l'Opéra. Ces paroles sont certainement celles d'un vieux, aigri, qui trouvait que c'était mieux avant. Mais cette période de respect et d'amour véritable pour le football n'est pas si lointaine. C'était il y a à peine 20 ans, et depuis, le football de mon enfance a bien changé.

Et je n'ai que 36 ans...

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