Genk n'y arrive plus

Alors que la plupart des observateurs étaient d’accord pour affirmer que Genk était la meilleure équipe du pays depuis l’entame de cet exercice, depuis quelque temps, les troupes de Philippe Clement n’avancent plus. Il y a encore quelques semaines, on ne voyait pas ce qui pouvait empêcher Genk de décrocher le titre, à présent, toutes les cartes semblent être redistribuées.

Un calendrier compliqué

Il faut dire que les Limbourgeois n’ont pas eu la tâche facile ces dernières semaines. Lors des quatre derniers matchs de championnat, Genk a affronté le Standard, le FC Bruges, l’Antwerp et Charleroi, soit trois équipes du top six et une qui pouvait encore prétendre en être il y a quelques semaines.

Sans compter le seizième de finale face au Slavia Prague en Europa League, un adversaire qui semblait à priori abordable sur papier pour Genk, mais qui a finalement donné beaucoup de fil à retordre aux hommes de Philippe Clement dont une terrible humiliation lors du match retour : 1-4.

Des cadres essoufflés

Les Limbourgeois n’ont pas vraiment connu de coup de mou comparé aux autres équipes du pays avant cela. Mais l’accumulation des matchs commence à se faire ressentir. Leandro Trossard en est le meilleur exemple. Il a été l'auteur d’un début de saison incroyable durant lequel il est parvenu à inscrire neuf buts et délivrer trois passes décisives en quinze rencontres de championnat. Depuis la reprise, il n’a inscrit qu’un petit but et donné un seul assist en sept matchs.

Cela fait maintenant six matchs de suite qu’il ne s’est plus montré décisif. Pareil pour Malinovskyi, même si son apport dans le jeu reste important et que son rôle n’est pas de faire trembler les filets, l’Ukrainien n’a pas inscrit le moindre goal depuis janvier après en avoir signé huit lors du premier tour en championnat. Au milieu de terrain, la blessure de Sander Berge et l’affaire Pozuelo n’ont rien arrangé.

La saga Pozuelo

S’il y a bien un élément qui peut avoir ébranlé le noyau de Philippe Clement, c’est bien le transfert de son capitaine vers Toronto.  Après de longues négociations interminables, le transfert a finalement abouti, mais toutes ces agitations ont vraisemblablement bouleversé le groupe limbourgeois. L’Espagnol a débuté certains matchs du banc et d’autres sur le terrain.

Philippe Clement avouait d’ailleurs lui-même que ce n’était pas facile de préparer une rencontre dans de telles conditions. Surtout au vu de l’importance du joueur sur le terrain. Cela s’est encore vu ces dernières semaines, sans Pozuelo, Genk éprouve plus de difficultés à faire le jeu et lorsqu’il est monté (comme lors du match aller au Slavia), on a tout de suite pu remarquer une différence.

Mais dès le début des Play-Offs, les Limbourgeois devront apprendre à se passer de leur capitaine et ils devront surtout enchaîner les bons résultats s’ils ne veulent pas perdre leur première place, qu’ils ont pourtant bien mérité tout au long de la saison.