Analyse Anderlecht a besoin de calme plus encore que d'un attaquant

Anderlecht a besoin de calme plus encore que d'un attaquant

Nul doute que Vincent Kompany a tiré énormément de leçons de la rencontre perdue ce dimanche face au KV Ostende. L'une est évidente et était déjà connue : il faut un attaquant. Une autre : il faut que les Mauves restent calmes ...

Il s'agit évidemment d'un sentiment subjectif, personnel et qui n'a pas forcément été partagé par tout observateur de cet Anderlecht-Ostende. Mais il n'empêche que dès les premières minutes de la rencontre, quelque chose frappe : une forme de stress émane des joueurs. Zulj manque sa première touche de balle, la défense joue à l'extrême le jeu de passes voulu par Vincent Kompany mais peine dès qu'elle est mise sous pression, Didillon se loupe à quelques reprises.

Le style de jeu « à la Guardiola », fut un temps où on aurait dit à la barcelonaise, que veut greffer Vincent Kompany sur les joueurs d'Anderlecht peut donner de véritables instants de grâce et après quelques phases de chauffe, on s'était dit que le KVO pourrait bien souffrir ; mais dès qu'un revers (le but annulé) a frappé Anderlecht, la pression, pourtant pas mise par un public enthousiaste, a semblé de retour. Comme si, trop appliqués à vouloir faire du jeu d'Anderlecht une symphonie, les joueurs finissent par en faire du papier à musique sans vraie liberté d'expression pour les créatifs.

Se forcer à jouer contre nature

Le choix le plus simple n'était pas toujours effectué et si pendant un gros quart d'heure, à 0-0 ou 1-0, cela a pu sembler naturel, une fois qu'il a fallu courir après la montre (et le score), la lucidité s'est perdue. Plusieurs joueurs ont semblé évoluer « contre-nature » dans le système de Kompany et Davies, se forçant à passer, à revenir en arrière - on a même vu Didillon devoir se retenir de dégager pour que Kompany revienne chercher le ballon, perdant de précieuses secondes.

Mais c'est en se forçant à jouer contre nature que les réflexes s'acquièrent et ils ne peuvent s'acquérir qu'en match officiel. Si les supporters veulent voir l'Anderlecht de la première mi-temps, ils doivent accepter de voir celui de la seconde pendant encore ... bien malin qui peut dire combien de temps. Il faudra donc énormément de calme autour de ce projet et les réactions semblent aller dans ce sens ; mais il faudra également que Vincent Kompany lui-même accepte que ses joueurs ne soient pas toujours capables de réaliser dans les faits ce qu'il a dans la tête. Après tout, Pep Guardiola, lui, n'a jamais entraîné en Belgique ...

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