Analyse Le RSC Anderlecht rodé contre un adversaire de choix : le projet Kompany avance bien

Le RSC Anderlecht rodé contre un adversaire de choix : le projet Kompany avance bien

Le RSC Anderlecht a gardé le secret pour ses premiers matchs de préparation, mais s'ouvrait à l'analyse ce samedi et grand bien lui en a pris : les Mauves ne prêteront pas le flanc à beaucoup de critiques après la double victoire face à l'AS Saint-Étienne.

On a beaucoup parlé du choix du RSCA de ne pas diffuser ses premiers matchs amicaux, à l'ombre de Neerpede face à Charleroi et Saint-Trond, privant son public de football alors que d'autres clubs diffusaient leurs rencontres ; laissons l'appréciation de cette décision aux Mauves et à leurs supporters, qui estimaient que leur réelle préparation commençait à Saint-Étienne avec une double confrontation face à l'ASSE. Un sacré test pour Anderlecht. 

Saint-Étienne prépare une finale 

Car si l'AS Saint-Étienne ne reste pas sur une saison satisfaisante (les Verts ont terminé à une dangereuse 17e place et auraient tremblé pour leur maintien sans le "gel" du championnat de France), il doit justement à ses supporters d'aborder son prochain match avec sérieux : le 24 juillet, l'ASSE affronte le PSG au Stade de France, en finale de la Coupe. 

Décuple champion de France, Saint-Étienne compte également 6 Coupes de France, mais n'a plus atteint la finale depuis 1982. Depuis 2013 et une Coupe de la Ligue, les Verts ont peu d'occasions de sourire. La pression est réelle sur les épaules de Claude Puel et ses joueurs. 

Le RSCA a épaté 

Et dès le début, Anderlecht, qui a aligné deux onzes très différents, a impressionné les observateurs français ; il suffit d'écouter les commentaires d'ASSE TV, qui compareront notamment Michel Vlap à ... Frenkie De Jong, la star du Barça, pour comprendre le monde d'écart entre notre vision, biaisée par une saison décevante, et celle, vierge, d'observateurs découvrant ce RSCA joueur et séduisant sans a priori.

Si le scepticisme reste toujours un peu présent, c'est bien sûr parce que du beau jeu, Anderlecht en a proposé en préparation la saison passée également assez rapidement. Les Mauves avaient  notamment battu Benfica 1-2. Mais ils avaient aussi bu la tasse contre un Ajax bis, perdu face à Oleksandryia et, globalement, dégagé un manque de sérénité dans les phases de sortie de défense qui semblait bel et bien gommé ce samedi à Geoffroy-Guichard. 

Éblouissant Kana 

A la baguette lors de nombre de ces sorties, on retrouvait Marco Kana : celui qui n'a jamais que 17 ans semble prêt à prendre une nouvelle ampleur. Ce n'est pas pour rien que Vincent Kompany lui a confié le brassard de capitaine à nouveau ce samedi. À ses côtés, le triangle Zulj-Vlap-Lokonga a paru affûté, comme lors de la fin de saison canon du RSCA. Derrière lui, Timon Wellenreuther semblait très à l'aise balle au pied et prêt à concurrencer Van Crombrugge.

Surtout, contrairement à il y a un an (et au début de la saison 2019-2020), les joueurs ne semblaient plus se "forcer" à jouer au sol et court ; alors que regarder Anderlecht sortir de défense à l'époque donnait des sueurs froides au public, tout semble plus fluide désormais. Sans abandonner la prise de risque inhérente à ce style de jeu, qu'il faudra être capable par moments de laisser de côté selon les circonstances ...

Plus d'efficacité devant, plus de stabilité derrière ?  

Reste un point à travailler : la forme des attaquants. Si Kemar Roofe a semblé très volontaire, il a un peu manqué d'impact lors du premier match ; quant à Nany Dimata et Antoine Colassin, ils sont logiquement en manque de rythme et vont devoir progressivement retrouver leurs sensations. Comme il y a un an, le RSCA va donc devoir améliorer son efficacité offensive.

Derrière, quelques erreurs, comme celle d'un Elias Cobbaut par moments dépassé, peuvent encore être évitées ; la blessure de Vincent Kompany risque encore de forcer Frank Vercauteren à bricoler. La malédiction de la défense centrale anderlechtoise a pesé lourd sur la saison précédente et il faudra l'éviter à tout prix, ce qui amène une question difficile : que faire de Kompany, naturellement titulaire indiscutable mais qui peut à tout moment forcer des remaniements pour cause de blessure et interrompre les automatismes défensifs ? 

Le noyau du RSCA n'est pas encore complet (Bogdan Mikhaylychenko arrive, Kemar Lawrence va revenir, et on évoque plusieurs arrivées offensives), mais il faudra être prêt pour la reprise du championnat afin d'éviter le faux départ de la saison 2019-2020. Indéniablement, le "projet Kompany" avance : reste à ne plus trébucher. 

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