Les maux d'Anderlecht

Les maux d'Anderlecht
Photo: © photonews

Anderlecht a peut-être vécu son revers le plus dévastateur sur le plan psychologique ce dimanche, à l'approche du sprint final vers les PO1. Quels sont les maux que va devoir combattre Vincent Kompany dans les semaines à venir ?

L'inefficacité et le manque d'apport offensif 

Tout a déjà été dit sur ce plan ou presque : avec 180 minutes sans cadrer un seul tir, l'Anderlecht version Kompany a réalisé une contre-performance historique. Ce n'est en réalité même plus d'inefficacité qu'il faut parler mais d'incapacité à créer le danger, et les raisons en sont multiples : Lukas Nmecha semble de plus en plus mal à l'aise seul en pointe, les ailiers ne parviennent pas à amener le danger, les backs ne dédoublent pas suffisamment, les médians ne s'infiltrent pas assez et les phases arrêtées sont quasi-systématiquement sans danger pour l'adversaire.

En faisant le grand ménage, Peter Verbeke prenait également un risque : celui de voir Anderlecht trop démuni, et ne plus disposer d'assez d'options offensives. Actuellement, Mohammed Dauda et Abdoulay Diaby semblent être les seules options de sortie de banc pour Kompany, et aucun d'eux n'a réussi à faire la différence ces dernières semaines. Reste-t-il un atout dans la manche du coach anderlechtois ? 

Les incertitudes au sein du onze 

Faire tourner est un besoin naturel lors d'une saison, mais alors qu'on pensait Anderlecht enfin stable, Kompany a surpris contre le Cercle de Bruges en changeant trois joueurs : Miazga, Aït El-Hadj et Amuzu. Méritaient-ils plus que d'autres de céder leur place ? Plus, par exemple, qu'un Jacob Bruun Larsen qui risque rapidement de se voir comparé à Mustapha Bundu pour le crédit qu'il reçoit proportionnellement à son apport ? Rétrospectivement pas.

Le double changement à la pause en disait long : Anderlecht n'a pas assez de certitudes dans son 11 pour un club auquel il reste 6 matchs de phase classique. Josh Cullen sera-t-il la prochaine victime des hésitations de Kompany ? Killian Sardella ? Kemar Lawrence ? Bruun Larsen ? Seuls trois noms apparaissent comme des certitudes : Nmecha, Sambi Lokonga et Delcroix. Voir n'importe quel autre titulaire de ce dimanche sur le banc à Sclessin ne serait au mieux qu'une demi-surprise. Interpellant ... 

L'absence de Van Crombrugge s'éternise 

Timon Wellenreuther est-il un bon n°2 ? Malgré son erreur grossière contre le Cercle de Bruges, qui est la deuxième grosse boulette de l'Allemand depuis son arrivée, on est autorisé à continuer à le penser. Ce genre de bourde est en réalité ce qui fait de Wellenreuther un bon ... remplaçant à Hendrik Van Crombrugge - il ne sera probablement jamais un concurrent direct et crédible au n°1, mais peut "faire son match", comme on dit, quand le besoin s'en fait sentir.

Mais la pire chose qui peut arriver à un gardien dont on estime qu'il est un "bon remplaçant", c'est de rester entre les perches trop longtemps. Les risques d'erreur, de prestation moindre se multiplient alors d'autant et les jugements seront de moins en moins cléments - oubliant parfois qu'un Van Crombrugge n'a pas toujours été avare d'erreurs ci et là, plus facilement pardonnées de par le charisme et l'importance du capitaine. Timon Wellenreuther sera toujours jugé injustement, c'est le lot de nombreux seconds gardiens. Le retour de Van Crombrugge fera du bien à tout le monde ... 

Des renforts hivernaux qui auraient déjà dû prester 

Le mercato hivernal de Peter Verbeke a été salué, à juste titre, pour son efficacité - ceux qui devaient partir sont partis, et les profils a priori nécessaires sont arrivés. Mais tout mercato est jugé à l'aune des résultats et jusqu'ici, le directeur sportif d'Anderlecht doit faire la grimace : personne n'y peut rien, mais Michel Vlap, Peter Zulj et même Landry Dimata ont le "mauvais goût" de s'épanouir dans leur club respectif, tandis que les arrivants font actuellement un zéro pointé en championnat. 

C'est la roulette russe du mercato hivernal : les joueurs arrivent souvent en manque de rythme ou de forme, doivent s'adapter à l'équipe et aux principes de l'entraîneur et sont attendus au tournant, d'autant plus en Belgique où la phase classique est encore plus avancée au terme du mois de janvier que dans d'autres championnats. Le sprint final commence presque immédiatement à l'arrivée des nouvelles recrues, dont on attend donc qu'elles prestent dans la foulée de leur signature. 

Le match de Coupe à l'Union ne doit pas faire illusion : Majeed Ashimeru et Abdoulay Diaby ne sont pas encore au niveau attendu, et on attend même toujours la première titularisation de l'ex-Brugeois avec le RSCA alors qu'il était peut-être le plus attendu du lot. Jacob Bruun Larsen, lui, est une énigme qui doit probablement bien agacer Kompany, lui qui ne manque pas de puzzles à résoudre pour cette fin de saison régulière ... 

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