"La Belgique en perdra d'autres" : Thomas Meunier met les pieds dans le plat au sujet des binationaux
Photo: © photonews
La Belgique vient de perdre Konstantinos Karetsas et Chemsdine Talbi en l'espace de quelques jours. Thomas Meunier s'est exprimé sur ce sujet délicat.
C'est avec son franc-parler habituel que Thomas Meunier s'est exprimé sur le choix de nationalité sportive des binationaux, sujet assez sensible ces derniers jours. S'il n'a pas lui-même été amené à devoir faire ce choix, le Diabe Rouge a côtoyé bon nombre de joueurs confrontés à la difficile question.
"Je pense que c’est très facile d’influencer de jeunes joueurs. Pour moi, ce n’est pas une question sportive. Tout dépend de l’éducation reçue. Ayant côtoyé de nombreux joueurs binationaux ou trinationaux, je vois à quel point la culture familiale est souvent bien plus forte que l’opportunisme sportif. À choix égal, à équipes égales, tu te tourneras toujours vers ce qui te représente : ton nom de famille, les valeurs transmises par tes parents et grands-parents", explique Meunier au journal Le Soir.
Un cas n'est pas l'autre, mais les questions posées sont en général les mêmes : "C’est ancré en toi, comme la religion. Au final, on se rapproche toujours de ce qui nous ressemble. On va en perdre encore d’autres. Regardez le Maroc : c’est une nation capable de rivaliser avec les meilleures équipes européennes".
Laisser le dernier mot au joueur
"Aujourd’hui, il n’y a plus vraiment d’opportunisme dans ces choix : on suit son cœur et son éducation. Après, c’est ambivalent pour moi. Parce que, quelque part, je me dis « tu es né ici, tu as grandi ici, tu as été à l’école ici… pourquoi tu choisis un pays où tu n’as peut-être été que quatre fois en vacances ? ». C’est là qu’on voit que ces attaches sont profondément ancrées, parfois avec peut-être une pression parentale en plus", poursuit Meunier.
Le choix de la nationalité sportive reste une décision positive : avant de tourner le dos à une nation, un joueur en épouse une autre. "Je peux comprendre en fin de compte qu’entre deux équipes nationales de même calibre, tu te tournes vers tes racines".
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