Une relation au top avec Marc Wilmots, une rigueur à toute épreuve : les dessous de la piste Hollerbach au Standard
Photo: © photonews
Le Standard fait de Bernd Hollerbach l'une de ses cibles prioritaires pour succéder à Ivan Leko. L'entraîneur allemand avait montré beaucoup de tempérament lors de ses deux passages en Pro League.
Dès la nomination de Marc Wilmots comme directeur sportif, les regards se sont directement tournés vers Karel Geraerts. C'est que l'ancien entraîneur de l'Union Saint-Gilloise connaît parfaitement Willie, les deux hommes ont d'ailleurs travaillé ensemble à Schalke 04.
Mais le passé de Wilmots dans le football allemand n'allait pas limiter sa liste de profils à une seule cible. Il n'est ainsi pas surprenant de retrouver Bernd Hollerbach parmi les candidats à la succession d'Ivan Leko. L'entraîneur teuton (actuellement libre) connaît lui aussi le nouvel homme fort du Standard.
Avant même d'avoir mis un pied dans le football belge, il demandait ainsi déjà conseil à Marc Wilmots au moment de signer à Mouscron en 2019. Les deux hommes ont croisé le fer lors de leur carrière de joueur en Bundesliga et s'étaient plutôt bien trouvés. Ils avaient d'ailleurs la particularité de partager le même surnom : Kampfschwein, soit 'cochon de combat'.
Mouscon et Saint-Trond marqués au fer rouge
En plus de ce goût prononcé pour le labeur et le travail bien fait, Hollerbach partage avec Wilmots un passé du côté de Schalke 04. Même si ce n'était pas à ses côtés (il y a appris le métier d'entraîneur en étant l'adjoint de Felix Magath), renseigner un écolage du côté de Gelsenkirchen n'est certainement pas un point négatif vu la direction prise par le Standard.
Ses passages comme entraîneur principal sont d'autres atouts à faire valoir. Il a d'abord emmené l'équipe des Würzburger Kickers de la quatrième à la deuxième division allemande. De quoi attirer l'attention de Mouscron. C'est alors au Canonnier qu'il se signale pour la première fois au football belge.
Il est ainsi le dernier entraîneur à pouvoir se targuer d'avoir maintenu l'Excel en D1A malgré une situation de plus en plus périlleuse d'année en année. Au cours de cette saison 2019/2020, il emmène même l'équipe à la dixième place en s'appuyant sur des cadres tels que Jean Butez, Frank Boya, Marko Bakic ou Aleix Garcia (aujourd'hui international espagnol et actif au Bayer Leverkusen).

Un an plus tard, c'est Saint-Trond qui est conquis par son éthique de travail et sa philosophie offensive. Au Stayen, sa rigueur fait également mouche. Il fait des Canaris une équipe stable qui finit sa première saison par une série de neuf matchs sans défaite. Son dernier match de l'exercice 2021/2022, une victoire 3-0 contre...le Standard, vaut à Saint-Trond de terminer à la neuvième place du classement, à trois points du top 6 et 19 de la zone rouge.
La deuxième saison de l'ère Hollerbach est moins aboutie, avec une douzième place finale. Mais les Canaries se qualifient tout de même pour les quarts de finale de la Coupe de Belgique, s'imposant notamment 1-4 sur le terrain du Club de Bruges de Carl Hoefkens en huitième de finale. Une autre prestation marquante du STVV à la sauce Hollerbach est cette victoire 1-2 au Standard, qui avait précipité le C4 d'Mbaye Leye, limogé un peu plus d'une semaine plus tard.

Chez les Trudonnaires, le natif de Würzburg avait également marqué les esprits en amenant plusieurs joueurs de son réseau. Toni Leistener, Robert Bauer et Rocco Reitz (désormais évalué à 15 millions d'euros avec le Borussia Mönchengladbach) avaient rendu de fiers services à l'équipe.
Si Bernd Hollerbach débarque bel et bien à Sclessin, le marché allemand déjà bien connu de Marc Wilmots pourrait donc être d'autant plus activé. Le noyau est prévenu. En matière de rigueur par contre, rien ne devrait changer. Si certains s'imaginaient pouvoir enfin relâcher quelque peu la bride avec le départ d'Ivan Leko, ils vont vite déchanter : la méthode Hollerbach est tout aussi exigeante...si pas plus. Ce n'est pas pour rien qu'avec Marc Wilmots, ils sont copains comme cochons (de combat). Le mot arbeit pourrait bien redevenir à la mode en bords de Meuse.
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