Patron et Diable Rouge avec Anderlecht : partir "pour partir" n'amènerait rien à Killian Sardella

Patron et Diable Rouge avec Anderlecht : partir "pour partir" n'amènerait rien à Killian Sardella
Photo: © photonews
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Killian Sardella l'a révélé avec candeur : il envisageait un départ cet été sans la blessure qui l'a tenu éloigné des terrains pendant de longs mois. Mais un départ doit-il forcément être l'objectif de chaque jeune joueur ?

Quand un jeune talent commence à enchaîner les bons matchs dans un club comme Anderlecht, c'est inévitable : les sirènes de l'étranger commencent à lui tourner la tête. On se voit toujours aller un peu plus haut, et Killian Sardella n'a pas fait exception : devenu Diable Rouge, patron au poste d'arrière droit, il espérait décrocher un transfert cet été.

Une blessure l'en a empêché... et on ne peut pas s'empêcher de penser que c'est pour le mieux. Bien sûr, l'étranger est tentant : meilleur salaire, nouvelle vie, nouvelle expérience sportive, nouveau défi. Mais s'il s'est progressivement érigé en titulaire à Anderlecht, Sardella l'a fait plutôt malgré ses "limites" que grâce à un talent inné. Il n'était pas l'un des surdoués de Neerpede, l'un des Doku, Duranville, Debast, Bounida, Lavia promis aux sommets.

Sardella : patron à Anderlecht, ou prise de risque à l'étranger ? 

Et il n'y a rien de honteux à cela. Mais le fait est qu'aller chercher un transfert quand il faudrait alors recommencer tout ce dur labeur à zéro, probablement dans un club de milieu de tableau et sans certitudes de réussir, est un pari risqué. Demandez à Siebe Van der Heyden, au profil similaire, qui a échoué à Mallorque et a dû revenir en D1A... dans un moins bon club que l'Union. Il aurait pu vivre l'épopée unioniste en Champions League, s'il était resté. 

S'il reste à Anderlecht et y retrouve son meilleur niveau, Killian Sardella peut y être assuré d'un rôle important, et est parvenu à devenir international belge même alors que les Mauves ne jouent plus les sommets du championnat. S'il part, il faudra que ce soit pour un club lui offrant le même genre de statut, ou pour une véritable progression sportive ou financière. "Je me suis rendu compte que j'étais bien ici et qu'il ne fallait pas toujours en vouloir plus", résumait-il à notre micro.

En vouloir plus, c'est pourtant dans la nature humaine. Le vrai risque est de ne pas en avoir plus une fois parti. Demandez à Francis Amuzu, parti "pour partir" et qui le regrette chaque jour depuis sa signature au Brésil. Un départ doit se faire quand toutes les étoiles s'alignent. Elles s'aligneront peut-être pour Killian Sardella l'été prochain, mais si son discours intelligent peut dissuader des jeunes joueurs d'aller voir en vain si l'herbe est plus verte ailleurs, ce sera toujours ça de pris. 

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