Et si voir l'Antwerp 13e n'était pas une surprise ? Les dessous d'un été agité au Bosuil

Et si voir l'Antwerp 13e n'était pas une surprise ? Les dessous d'un été agité au Bosuil
Photo: © photonews
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L'Antwerp se retrouve à une décevante treizième place en Jupiler Pro League, n'ayant récolté que 11 points en 10 matchs. Ce chiffre est non seulement en deçà des attentes, mais c'est un coup dur pour un club qui se considère comme faisant partie du top six belge.

La réalité est que le Great Old paie le prix d'un été où rester financièrement solide était plus important que la certitude sportive. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 42,7 millions d'euros récoltés grâce aux départs contre à peine 3,45 millions d'euros dépensés en transferts entrants.

Six à sept titulaires réguliers ont disparu, Toby Alderweireld a accroché ses crampons. Stef Wils est confronté à un casse-tête qui donnerait même la migraine à un coach expérimenté. Pas besoin d'être un génie économique pour réaliser qu'une telle fuite nette se traduit par une perte de qualité.

Des ambitions irréalistes 

L'effectif restant est jeune, avec une moyenne d'âge de 24 ans, mais ce chiffre cache la réalité. Car les véritables leaders - Janssen, Praet, Hairemans - font grimper cet âge, et deux d'entre eux sont actuellement blessés. Ce qui fait que l'Antwerp n'est actuellement pas une équipe, mais un patchwork de jeunes prometteurs et de joueurs plus âgés en perte de vitesse.

La capacité à marquer est le problème le plus pressant. Dix buts en dix matches, c'est insuffisant pour un club ayant des ambitions européennes. Les trois "meilleurs buteurs" - Janssen, Adekami et Doumbia qui est maintenant parti - ont chacun inscrit deux buts. Ce chiffre en dit long sur l'impuissance offensive actuelle du Great Old.

Vincent Janssen, l'un des meilleurs attaquants de Pro League, décroche encore plus qu'avant pour aider le milieu de terrain. Et cela se paie par un manque de lucidité dans le dernier geste. Ce ne serait pas un problème si quelqu'un était prêt à prendre le relais. Mais c'est tout sauf le cas. Et sans argent pour un nouvel attaquant, l'Antwerp reste piégé dans un cercle vicieux de possession stérile et de faible rendement.

Stef Wils essaie de faire de son mieux. Il ajuste, déplace, motive ses troupes. Mais comment construire une équipe reconnaissable lorsque les fondations sont parties ? Son travail est sapé par les blessures, un effectif affaibli et une direction qui rêve de top six, mais n'a pas les moyens de ses ambitions.

Au Bosuil, on a tendance à pointer rapidement du doigt l'entraîneur lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous. Mais la question se pose légitimement : qui pourrait faire mieux avec ce groupe de joueurs ? Si des renforts ciblés ne sont pas arrivés en janvier - surtout en attaque - l'Antwerp risque de rester accroché au milieu du classement. 

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