L'éternel paradoxe des Diables : 67 minutes jouées cette saison, mais toujours un sauveur potentiel

L'éternel paradoxe des Diables : 67 minutes jouées cette saison, mais toujours un sauveur potentiel
Photo: © photonews

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Michy Batshuayi est à nouveau au centre des débats chez les Diables. Alors que Lucas Stassin enchaîne avec Saint-Étienne et que Roméo Vermant impressionne semaine après semaine avec le Club de Bruges, le sélectionneur privilégie l'expérience de "Batsman" pour cette trêve internationale.

Un attaquant qui a déjà marqué 27 fois en 55 sélections avec l'équipe nationale, mais qui a à peine du temps de jeu à Francfort. Seulement 47 minutes en Bundesliga et 6 en Ligue des Champions. Des chiffres qui ne rendent pas justice à sa réputation.

Chaque entraîneur rencontre le même problème avec Batshuayi

Pourtant, Batshuayi reste un profil unique dans le noyau des Diables Rouges. Un véritable finisseur, un joueur qui vit et respire dans la surface. Donnez-lui une seule occasion, et le ballon finit au fond. Cet instinct, ce sens inné du positionnement et du timing, le distingue des autres. Mais c’est aussi ce même instinct qui le rend difficile à encadrer. C’est l’éternel dilemme de tout coach qui travaille avec lui.

En Allemagne, on retrouve le même constat que du côté de Chelsea, Marseille ou Fenerbahçe. Batshuayi n’est pas un attaquant moderne au sens tactique du terme. Il ne presse pas sans relâche, ne se place pas systématiquement dans les bonnes zones et il est difficile à intégrer dans un pressing collectif. Pour les entraîneurs qui exigent une discipline tactique stricte, c’est un vrai casse-tête.

Un avantage sur Vermant et Stassin

Mais le sens du but ne s’apprend pas. C’est un don. Et sur ce point, Michy a toujours une longueur d’avance sur ses jeunes concurrents. Vermant est un joueur intelligent, à l’aise dans les espaces. Stassin, quant à lui, est un profil plus proche de Batshuayi, mais il lui manque encore un peu de puissance, d’expérience et de malice. Leur heure viendra, mais leur seule envie ne suffit pas pour bouleverser la hiérarchie actuelle.

Rudi Garcia voit en Batshuayi une certaine garantie. Pas sur le pressing ou le jeu collectif, mais sur l’efficacité. En l’absence de Lukaku, il reste le seul vrai numéro 9 avec un passé chez les Diables Rouges. Il connaît le groupe, les automatismes, les attentes. Et dans des matchs où la pression est énorme, cela peut faire la différence. De plus, il joue un rôle important dans le vestiaire.

Sauveur en cas de besoin

C’est aussi une question de confiance. Michy a rarement besoin de beaucoup de temps de jeu pour marquer. Un instant, un ballon, et il fait ce qu’il a toujours fait : finir les actions. C’était le cas contre le Canada lors de la Coupe du monde, et cela l’a été dans de nombreux matchs internationaux auparavant. Le sélectionneur sait qu’il peut compter sur cette qualité, même lorsqu’il manque de rythme.

La possibilité que Batshuayi joue contre la Macédoine du Nord est réelle. Openda traverse une période difficile, De Ketelaere lutte pour être prêt à temps. Dans ces circonstances, l’expérience pèse plus que la forme. Et alors, le Bruxellois, aussi imprévisible soit-il, redevient le sauveur potentiel de l’équipe.

La paradoxale réalité de Batshuayi est qu’il est à la fois trop indiscipliné pour un club de haut niveau moderne et trop efficace pour être ignoré en sélection nationale. Les entraîneurs se heurtent à lui, mais ne peuvent pas se passer de lui. C’est le type d’attaquant qui vous frustre à la 89e minute et vous fait jubiler à la 90e. Tant que ce dernier scénario se produit, Michy Batshuayi restera une pièce du puzzle des Diables Rouges.

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