[HAI] Les juniors de la JS Turque frappés à coups de battes !

Samedi après-midi, l'équipe juniors de la JS Turque se rendait à Maurage pour y disputer une rencontre de championnat. 

Lors du trajet, une "discussion" entre automobilistes se produit à quelques encablûres du stade. Pour une simple histoire de priorité, l'un des conducteurs, habitant de la cité jouxtant le terrain maurageois, promet de "revenir armé". 

Aussi tôt dit, aussi tôt fait ! Quelques minutes plus tard, alors que certains jeunes s'échauffent et que d'autres finissent de se préparer dans le vestiaire, des énérgumènes se ruent sur la pelouse armés de battes de base-ball et de coups de poing américains. 

La scène est surréaliste, les juniors du club roselien se font littéralement attaqués par une bande d'acharnés. Les coups pleuvent, les joueurs tentent de se protéger, la police locale débarque, mais les agresseurs ont déjà pris la fuite. 

Le bilan est lourd, comme nous l'explique Adem Birinci, le coach de la JS : "Trois joueurs ont dû être envoyés à l'hôpital. L'un s'est fait casser la cheville par un coup de batte, l'autre s'est pris des coups dans le visage et le dernier s'est foulé la cheville en sautant au dessus d'une haie pour s'enfuir."

L'ancien joueur du Sporting Charleroi déplore ensuite : "C'est incroyable d'en arriver là ! Nous nous sommes fait agresser par des gens âgés d'une trentaine d'années et qui n'avait rien avoir avec le club. Ce qui me révolte également, c'est le manque de réactions des gens du club de Maurage, car ils connaissaient, assurément, la bande."

De son côté, Gérard Sottieau, le président du club maurageois, tient à se défendre de ses accusations : "L'incident a eu lieu avant la rencontre. Etant donné que le stade se trouve en pleine cité, nous connaissons ces gens sans vraiment les connaître. Ils ne font pas partie du club et ils n'en feront jamais partie. Pour notre part, nous avons tenté de les aider comme nous le pouvions, mais comment voulez-vous réagir à cela ? C'était une bagarre rangée à laquelle nous ne nous attendions vraiment pas. Il nous a été impossible de faire autre chose."

Par la suite, le chairman des Jaunes et Bleus poursuit : "Pour un club comme le nôtre, il est impossible de se prémunir de faits comme ceux-ci. On ne peut pas imaginer avoir quatre escadrons de police à chaque entrée du stade. Nous regrettons évidemment ce qui s'est passé mais nous sommes impuissants devant l'ampleur des incidents." 

La rencontre n'a, évidemment, pas eu lieu. L'arbitre et le visionneur du CPA étaient présents et feront leur rapport au Comité Provincial. 

Triste et choquant que de tels actes soient commis de nos jours. Surtout quand un terrain de football sert de champ de bataille.