Analyse Le championnat de D1 s'annonce plus serré que l'an dernier

Dirk Diederich
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Le championnat de D1 s'annonce plus serré que l'an dernier
Photo: © SC

La saison passée, on avait assisté à un cavalier seul du Sporting d'Anderlecht. Aucune équipe ne paraissait en mesure de pouvoir inquiéter des mauves qui paraissaient un cran au-dessus. En gros, c'était Vol au-dessus d'un nid de cocus.

Quelques mois après avoir fêté son titre, le Sporting d'Anderlecht connait une nette baisse de régime. Mais comme la concurrence n'a pas vraiment progressé, on assiste à un championnat assez serré entre des clubs qui semblent jouer à une sorte de "qui sera le moins médiocre"?.

Certes, Genk a fait illusion un temps. Mais il était évident qu'il ne tiendrait pas sur la longueur d'un championnat tout entier. Le soufflé limbougeois est retombé. Et pas seulement à cause de la mononucléose de Kevin De Bruyne.

Le Sporting d'Anderlecht bredouille son football, multiplie les couacs et les contre-performances. Présente pour le moment un bulletin affichant un médiocre 66%. Et pourtant, les Champions en titre ne sont qu'à deux petits points du leader.

La Gantoise a difficilement digéré le départ de Michel Preud'homme et partage flatteusement la seconde place du classement avec les mauves. Mais prétendre que les joueurs de Frank Dury constituent une armada conquérante, ce serait travestir la vérité.

Le Standard alterne le bon et le mauvais. Dans un championnat normal, il aurait été largué depuis longtemps de la course au titre. Avec une moyenne de 57%, c'est à peine la mention satisfaisante. Pourtant, les Rouches restent également en lice pour le titre, voire pour les places européennes.

Quant au Club de Bruges, il fait pitié. Il boite depuis des années à la recherche de la gloire perdue. Ces Blauw en Zwart-là, c'est la Venise du Mort.

En bas de classement, Eupen vient de démontrer en réalisant un prometteur  7/12 qu'on l'avait condamné un peu tôt au statut d'oiseau pour le chat. Avec des joueurs comme Vandenbergh, Lepiller, Werner, Milicevic, Iandoli et Jadid, Albert Cartier dispose d'une base solide qui devrait lui permettre de mener l'opération sauvetage à bien comme il le fit jadis avec le Mons des Dahmane, Nicaise et Dalmat.

Par contre, pour Charleroi, le Beerschot et St-Trond, l'avenir ne s'annonce guère réjouissant. Car ces clubs sont grippés à des degrés divers. Encore que pour le Sporting Carolo, on peut parler de davantage qu'une grippe. Le virus Bayat a gangrené tout le corps du zèbre. Seul un remède de cheval sous forme d'un antibayatique corsé permettrait éventuellement de faire ressuciter le triste Lazare du Stade du Pays de Charleroi.

Les Canaris ne chantent plus. Trop sûrs d'eux, ils ont laissé filer deux trois pions de l'équipe qui avait réjoui la Jupiler League la saison passée. Mais c'est tout l'équilibre qui s'en est trouvé rompu. Reste le mercato de janvier comme bouée de sauvetage. Mais l'exercice s'annonce risqué.

Quant au Lierse, il a déjà transféré à donner le vertige à n'importe quel trésorier de club. Mais la sauce ne prend pas. Comment l'expliquer? Un nouveau mercato en janvier ne ferait que rajouter des gros grumeaux dans la sauce lierroise qui parait déjà bien lourde et indigeste.

Alors, Anderlecht champion à défaut de mieux et Charleroi descendant à défaut de pire? En football, les certitudes sont faites pour être fusillées par la réalité des terrains.

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