Arnaud De Greef "Le cœur à Anderlecht mais la tête à Westerlo"

Olivier Baute
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Arnaud De Greef "Le cœur à Anderlecht mais la tête à Westerlo"
Photo: © SC

Le jeune défenseur anderlechtois s'est lié à Westerlo. Il s'est livré à Sharkfoot, parlant sans retenue de sa formation et de ses équipiers dans le noyau espoir du Sporting.

103 pages de football, la rédaction de Sharkfoot a fait fort dans son cinquième numéro afin de ravir ses lecteurs. Du football français, belge, suisse et de tous les coins du monde. Dans la rubrique consacrée à la Belgique, vous pourrez retrouver un bilan des clubs de D1, mais également une interview d'Arnaud De Greef, jeune défenseur d'Anderlecht ayant rejoint Westerlo. Merci à Romain Molina et à Romain Van der Pluym de nous permettre de vous en faire découvrir une partie. Cette interview est visible en téléchargeant le numéro 5 de Sharkfoot en cliquant ici. C'est gratuit !


Arnaud, tout d’abord, félicitations pour ton transfert et pour ton titre avec les U21 d’Anderlecht. Après tout ce qui s’est passé récemment dans ta jeune carrière, quel bilan peux-tu tirer de tes 14 années passées en mauve et blanc ?


Merci. Quand je suis arrivé à Anderlecht à 5 ans, ce n’était pas vraiment du sérieux. D’ailleurs, j’ai débuté en tant que gardien, mais ils ont vite remarqué que je n’étais pas vraiment le plus adroit avec mes mains. J’ai, dès lors, été replacé comme attaquant de pointe, puis je suis redescendu d’un cran au milieu pour finalement atterrir à la place que j’occupe actuellement : défenseur central. C’est assez étrange, mais ça m’a beaucoup aidé car désormais je sais allier mes qualités défensives à une touche plus offensive apprise pendant ma formation. Cette polyvalence est très fréquente chez les jeunes du Sporting et cela permet également aux coachs d’aligner les joueurs qu’ils veulent à diverses places.

D’un point de vue personnel, comment as-tu vécu ta formation en tant que jeune espoir de la formation bruxelloise ?

Quand on est un jeune footballeur, on doit s’attendre à des hauts et des bas. Heureusement pour moi, j’avoue avoir vécu une majorité de hauts dans ma vie de footballeur anderlechtois. En fait, j’ai rapidement pris mes marques au club et on m’a surclassé assez rapidement. Quand j’avais 14 ans, on m’a directement fait jouer avec les U15 et puis, peu de temps après, j’ai à nouveau été surclassé pour finalement atterrir en réserve à 16 ans. Dès cet âge, je jouais déjà le tournoi international de Viareggio avec les U21. En bref, Anderlecht m’a énormément apporté durant toutes ces années: je me suis énormément amélioré au niveau technique, physique et mental.

Ces temps-ci, la presse est élogieuse envers l’Académie Robert Louis-Dreyfus du Standard. Penses-tu que le projet de centre de formation d’Anderlecht peut dépasser celui des Rouches ou tout du moins l’égaler ?

(Hésitation) Ce n’est pas facile comme question. Je pense que le Standard a été le plus rapide dans son idée de formation des jeunes. Ils ont clairement un pas d’avance sur le Sporting. Cependant, Anderlecht est en train de tester beaucoup de jeunes et je pense que le club va rattraper son retard sur les Liégeois. Cela dit, le Standard a tout de même déjà une bonne base sur laquelle se reposer tandis qu’Anderlecht est en pleine construction.


Vous venez d’être sacrés champions en catégorie U21. Dès lors, peut-on considérer votre génération chez les Mauves comme étant dorée ?

Pourtant, le groupe de l’an passé était plus âgé et plus fort. Désormais, on a un effectif beaucoup plus jeune, moins expérimenté et donc moins bon. Mais on a quand même gagné le titre, c’est toujours un point positif. L’équipe possédait dans ses rangs de nombreux joueurs nés en 1993, voire même 1994, et c’est nous, la génération 91-92, qui tirons les jeunes vers le haut.

Je pense, d’ailleurs, que les joueurs de la réserve finiront tous en D1, ils en ont les capacités. Mais le problème à Anderlecht, c’est le manque de lien entre la réserve et l’équipe fanion. On n’est que trop peu à s’entraîner avec eux de manière régulière. C’est un réel plus dans notre formation que de s’entraîner avec les A. Ce serait bien d'avoir une tournante pour que de nombreux jeunes puissent profiter de l’expérience des pros. C’est le seul bémol d'une année très positive pour moi dans son ensemble.



On parle beaucoup de trois prodiges chez les jeunes d’Anderlecht : Jordan Lukaku, Denis Praet et Lamisha Musonda. Peux-tu nous en toucher quelques mots ?

Par lequel commencer… Jordan Lukaku, je l’ai côtoyé cette année. C’est un excellent back gauche, qui sait jouer aussi un cran devant. Il est très technique mais il doit encore progresser en restant en U21. Il a, cependant, un gros problème : il manque de concentration à l’entraînement. Lamisha Musonda, il marche sur les traces de son père (ndlr. : Charly Musonda) tout comme son frère cadet, Tyka, qui, selon moi, est encore plus fort que son ainé. Lamisha est très doué techniquement et il est doté d’une vista fabuleuse mais il garde trop souvent son ballon. Denis Praet, il a affolé les foules lors de l’Aegon Cup à Amsterdam, c’est un énorme talent avec une très grande marge de progression. C’est un vrai numéro 10, une espèce en voie de disparition.



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