Interview Jovanovic en pince pour Marc Wilmots

Nous rencontrons Milan Jovanovic à Neerpede, après l'entrainement des Diables. Par hasard, on y croise également Ratko Svilar. L'ancien gardien serbe de l'Antwerp vient y chercher son fils qui joue au Sporting. Svilar vit depuis 32 ans en Belgique et Jovanovic habite notre Royaume depuis quelques années également. Mais tous deux nous disent en choeur : "D'abord la Serbie et puis la Belgique".

"T'as vu ce que je viens de faire? Je connais Ratko depuis peu de temps, mais on s'est donné trois baisers. Voilà la différence : nous les Serbes, nous sommes unis. Nous formons un tout et nous nous battons l'un pour l'autre. Nous sommes fiers d'être Serbes" nous lance l'international serbe du Sporting.

A quel match t'attends-tu?

"A un match très difficile pour la Belgique. Il y aura le feu là-bas. Maintenant il s'agit également de voir ce que fera la jeune équipe serbe si elle est mise sous pression. Encore que je ne sais pas si la Belgique mettra la pression".

Le danger vient des coups francs, non?

"Tout le monde parle de Kolarov, mais il n'a encore marqué qu'un seul but pour la Serbie. Pour moi, Ivanovic est beaucoup plus dangereux. Lors de coups francs et de coups de coin, il n'est pas évident de le battre dans les duels aériens. Si Fellaini avit pu jouer, j'aurais accordé plus de chances à la Belgique. Les Diables auraient pu alors neutraliser les Serbes".

Tu peux expliquer?

"Avec Kompany et Fellaini, vous avez de la longueur. J'entends que Kompany jouera probablement. Mais Fellaini et sa force dans les duels ainsi que son jeu aérien vous manqueront. Lui, il aurait pu mettre Ivanovic sous l'éteignoir".

Tu as croisé Wilmots. Il t'a demandé conseil?

"Non, je lui ai simplement demandé s'il avait vu Standard-Anderlecht et il a éclaté de rire. Mais Wilmots n'a rien à me demander. Il a été un grand joueur. Wilmots a des couilles. Dans sa tête, il se dit toujours qu'il est plus fort que son adversaire. C'est sa plus grande qualité : l'audace".

Et le public de Belgrade?

"Si la Belgique marque en premier, alors c'est fini. Les supporters se mettent à siffler. Le public de Belgrade n'apprécie pas trop Mihajlovic qui a déplacé le match contre le Pays de Galles à Novi Sad. Et je peux le comprendre. Car à Novi Sad, le public est moins agressif. Mais le public de Belgrade n'a pas trop apprécié".