Thibaut Courtois, un grand gardien, mode d'emploi

Patrick Cuisinier
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Thibaut Courtois, un grand gardien, mode d'emploi
Photo: © SC

Comment s'y prend notre gardien national pour devenir et rester le plus convoité de la planète foot ? L'adrénaline oui, mais à quelle dose ? Dans son édition spéciale des Diables Rouges « Les dessous d'un succès historique », Sport Foot magazine, nous livre le parcours de Thibaut Co

Toujours sur la vague du succès depuis sa titularisation dans l’équipe fanion de Genk en été 2010, il n’a jamais vraiment connu de passage à vide. Le FC Barcelone en fait « sa priorité » pour sa campagne de transfert.

Si vide il y a eu, ce n’est que lorsque ses filets restent inviolés.

Quelles sont les particularités qui font de lui un futur grand de la trempe des Preud’Homme, Pfaff, et Jean Nicolay ?

 Thibaut Courtois : « Au plus haut niveau, un gardien doit réagir très vite. S’il n’est pas concentré à 100 %, il arrive une fraction de seconde trop tard »

À l’image d’un lion qui protège son territoire : « le but est une maison dans laquelle on ne peut laisser entrer personne, chaque ballon qui entre est de trop. Toujours et dans n’importe quelles circonstances ; »

Prendre un goal ? Cela arrive, mais toujours analyser la situation d’échec.

Après coup, je me dis que si j’avais été un peu plus à gauche, à droite, j’aurais pût intervenir avec succès. Un gardien doit penser vite. Il doit pouvoir jauger les ballons et déterminer où il doit se placer pour avoir le plus de possibilités. Ce n’est évidement pas facile puisque tout se déroule en une fraction de seconde.et si je me loupe je parviens à oublier et à rester concentré. Je pense que c’est ce qui fait la différence entre un tout grand gardien et un autre.

Thibaut peut passer une nuit blanche si son équipe perd à cause d’une boulette (ou d’un pain de viande), tout sera oublié dès qu’il retouchera le ballon.

L’avant-match aussi important que le match :

Pour se concentrer il écoute de la musique, c’est une bonne première piqûre d’adrénaline qui l’affûte. Entendre la Brabançonne lui procure le même effet.

Tout se met en place dans le vestiaire, un cérémonial qu’il respecte à la lettre lors de son habillement, montée sur le terrain… Superstition ?

Si lors de ses premières capes chez les Diables, il était un peu moins à l’aise, son parcours dans les compétitions européennes le rassure : » je suis capable d’être bon même contre de grandes équipes, même quand la pression est forte « .

La Belgique avec parée de nombreuses années pour défendre ses filets. Son évolution tant technique, physique et mentale progresse, son jeune âge est un atout. » je suis capable d’envoyer un ballon sur la poitrine à 70 M de quelqu’un ». L’Atlético de Madrid travaille beaucoup sa vitesse, son explosivité et ses réflexes. Mentalement il n’hésite pas à proclamer à ses adversaires que : » être insulté me sublime ».

Prester devant 80 000 personnes, un stade comble, le comble… et si le public le siffle il jouera que mieux. Toute cette ambiance sera sa troisième dose d’adrénaline.

Alors, amis croates, si vous voulez voir un tout grand Courtois, vous savez ce qu’il vous reste à faire,…

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