Interview William Dutoît vers la Pro League par la grande porte

Jordan Horwood
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William Dutoît vers la Pro League par la grande porte
Photo: © SC

Une semaine avant le match important contre Eupen, le gardien français de Saint-Trond s'est confié à Walfoot.be sur son parcours et son intégration dans le club limbourgeois. Âgé de 26 ans, il devrait découvrir l'élite belge la saison prochaine. Une récompense pour ses belles prestations.

Par Jordan Horwood

Formé à Lille puis à Lens, le jeune William Dutoît a préféré prendre un autre chemin pour accéder à l'élite. Après un prêt à Belfort, le gardien a signé à Vesoul. « Lens est mon club de coeur, jtais régulièrement avec le groupe pro. J'ai même participé au stage hivernal avec Papin comme coach. Mais il y avait beaucoup de gardiens devant moi et de très haut niveau, comme Runje, Itandje, Chabbert ou Le Crom », nous confie William Dutoît.

Après avoir vu Vesoul, Dutoît traverse la frontière pour rejoindre le Borinage et le club de Boussu-Dour, en D2 belge. Un pas en avant qui commence pourtant mal. « Ils m'avaient repéré lors d'un match amical entre Lens et Boussu-Dour. Ils m'ont contacté pour remplacer Stéphane Coqu, qui devait signer à Eupen, alors en D1. Je signe mais malheureusement lui ne part pas. Je me retrouve donc sur le banc pour la première saison. »

Une adaptation dans le pays voisin qui n'est donc pas facile. « Vu le contexte ça a été difficile. Mais par la suite j'enchaîne trois saisons pleines et je suis élu deux fois meilleur joueur du club. Au final, ce n'est pas si mal. » 

Une aventure humaine dingue avec Boussu-Dour

Cependant, William Dutoît a vécu d'autres moments difficiles à Boussu-Dour suite aux graves problèmes financiers. Suite à des offres de clubs de D1, le gardien demande pour partir mais la direction refuse. Dutoît va au clash et ne se présente pas à la reprise. « Mouscron me propose alors de m'entraîner avec eux puis de signer. Mais Boussu-Dour ne veut pas me libérer de mon contrat qui se terminait la saison suivante. »

Le Français revient dans le groupe après le mercato mais est forcé de rejoindre l'équipe B pendant un mois comme punition. « Dès la fin de la sanction, je suis directement titulaire face à Mouscron. Au final, on passe une saison magnifique, on n'est pratiquement pas payé mais humainement on vit un truc de dingue : il y avait une super ambiance et on a fait de bons résultats dans des conditions catastrophiques.»

L'envol avec les Canaris

Boussu-Dour est condamné à disparaître, Dutoît devient un joueur et homme libre. Vient alors la proposition de Saint-Trond. Direction le Limbourg et découverte de la mentalité flamande. « Je suis tombé sous le charme en visitant les installations. Nous sommes quasiment tombés d'accord directement. La plus grande différence que j'ai remarqué ? C'est sur le terrain. Les Flamands sont toujours à fond, cette rigueur m'impressionne. »

Le noyau des Canaris est plutôt jeune mais trône au sommet de la D2. Le coach Yannick Ferrera est à la base de ce succès et William Dutoît nous l'explique. « Il est persuadé que cette équipe est meilleure que celle de la saison dernière. Malgré des débuts moyens, on a rapidement pris conscience qu'il avait raison. Il a adapté sa façon de faire en fonction du groupe. Il est soudé et comporte plusieurs bonnes individualités. Le mérite revient au coach, c'est lui qui a réussi à faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui. »

En janvier dernier, lors du stage hivernal en Espagne, il est annoncé que la saison de William Dutoît est terminée. Une fracture du tibia-péroné qui n'en est pourtant pas une. « Après les examens médicaux, il s'avère que ce n'est pas si grave. J'ai donc commencé la rééducation de suite ».

Le jeune Guillaume Hubert était arrivé en prêt du Standard. Mais, rapidement blessé, il est retourné à Liège. Igor Berezovskiy est alors arrivé du Lierse. De quoi faire douter Dutoît ? « Le coach m'a directement rassuré et je l'en remercie. Ça m'a donné de la confiance et ça m'a aidé à ne pas me poser trop de questions. J'étais déterminé à revenir plus vite. »

Le week-end prochain, c'est Eupen qui se déplace au Stayen. Le moment pour tuer tout suspens pour le titre. Huit unités séparent le leader de son plus proche poursuivant. « La pression n'est pas sur nos épaules, pour nous ce n'est qu'un match à 3 points ».

Le titre? J'en rêve

S'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, il y a très peu de chances de ne pas voir Saint-Trond retrouver la D1. Un objectif personnel qui sera donc atteint par Dutoît. « Le plus dur ce ne sera pas d'y arriver, mais d'y rester. Mais je me focalise uniquement sur le titre avec Saint-Trond pour le moment. J'en rêve. »

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