Jean-François Rémy : "Il manque le centime pour faire le franc"

Julien Denoël
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Jean-François Rémy : "Il manque le centime pour faire le franc"
Photo: © photonews

Alors qu'ils avaient leur sort entre leurs mains, les Diablotins ont tout gâché dans la dernière ligne droite. Jean-François Rémy, l'éternel adjoint de la sélection espoir, évoque ce nouvel échec avec nous.

Les U21 belges avaient tout pour aller chercher une qualification au prochain Euro de la catégorie. Mais que ce soit face au Monténégro ou face à la Lettonie, ils ont chuté. Et la qualification leur est passé sous le nez.

« Ca ne s’explique pas », débute Jean-François Rémy, l’adjoint de Johan Walem. « On doit tirer le bilan tous ensemble, avec la fédé, le staff des U21, le directeur technique, l’entraineur national mais aussi avec l’encadrement des U19. Il faut avoir une réflexion globale. »

Une mentalité défaillante

Une chose est sûre, la déception est énorme. « Cela fait quelques générations qu’on chute dans la dernière ligne droite. On a une campagne à deux vitesses avec des bons débuts mais ça coince quand les objectifs sont palpables », continue-t-il.

La faute à un manque de talent ou à des adversaires plus forts ? « Non, c’est à un autre niveau », assure-t-il. « C’est dans la mentalité qu’il y a des défaillances pour appliquer les plans de jeu. Sur le plan tactique, on aurait aimé voir autre chose. Cela a manqué de détermination dans les deux rectangles, là où ça se joue. Offensivement, on a manqué d’efficacité et, défensivement, nos adversaires ont profité des occasions qu’on leur offre. Il manque le centime pour faire le franc, ce petit quelque chose qui fait la différence. »

C’est la priorité actuelle, installer cette culture de la gagne

Jean-François Rémy

« Il faut que le foot belge ait cette détermination à toujours vouloir gagner », continue-t-il. « Etre plus fort sur le papier, c’est bien mais sur le terrain, c’est mieux. C’est la priorité actuelle, installer cette culture de la gagne. C’est un travail qui doit aussi se faire au niveau des clubs et des joueurs d’un point de vue personnel. »

« Une belle génération est une génération qui gagne »

Si, comme le dit Jean-François Rémy, « chaque échec doit permettre d’avancer », il concède également qu’il y a peu de positif à retirer de cette élimination. « Cela dépend de l’angle qu’on prend. Pour certains joueurs, c’était une belle expérience, peut-être leur dernière au niveau international. On a aussi découvert ou redécouvert des talents comme Tielemans, Denayer, Engels, Dendoncker. Ils n’ont pas toujours su évoluer ensemble et c’est dommage », tente-t-il malgré tout de ressortir. « Mais quand on ne se qualifie pas, c’est difficile… »

On parlait pourtant, là aussi, de génération dorée. « Mais une belle génération, c’est une génération qui gagne », lance-t-il. « Le niveau international est toujours difficile. »

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