Interview La valse des sélectionneurs en Afrique : "À chaque CAN, on sait que ce sera le cas"

La valse des sélectionneurs en Afrique : "À chaque CAN, on sait que ce sera le cas"
Photo: © photonews

Comme après chaque Coupe d'Afrique, il y a désormais des postes à pourvoir sur le continent : l'épée de Damoclès qui pend au-dessus de la tête de chaque sélectionneur a fait des victimes. Une tradition.

Clarence Seedorf (Cameroun), Paul Put (Guinée), Emmanuel Amunike (Tanzanie), Javier Aguirre (Egypte), Sébastien Desabre (Ouganda), Hervé Renard (Maroc) : cette CAN aura fait du dégât en Afrique. "C'est toujours le même problème : dès qu'une nation se qualifie pour la CAN, les fédérations en attendent beaucoup trop. On fixe des objectifs irréalisables comme les demi-finales", regrette Patrick Aussems, coach de Simba SC en Tanzanie. 

"Et derrière, les dirigeants africains ne laissent jamais le temps de construire. Ils devraient apprendre, depuis le temps. Mais c'est commun à l'Afrique, on sait bien qu'après chaque CAN, des postes vont se libérer et cette année, c'est encore pire", pointe Aussems, qui a lui-même travaillé au niveau fédéral avec le Bénin (et, hors-Afrique, a coaché la sélection du Népal). "Ca fait un peu partie du folklore africain, ces limogeages". 

Trop d'attentes autour des coachs étrangers ? 

Le football africain a toujours privilégié les sélectionneurs étrangers. "Et on pense que parce qu'ils viennent, les résultats vont suivre. Alors que c'est tout de même aussi la responsabilité des joueurs", estime notre interlocuteur.

Patrick Aussems entraîne le plus grand club tanzanien et a vu le coach de la Tanzanie, Amunike, être licencié. "Lui, c'est différent : je connais fort bien son noyau qui compte pas mal de joueurs de Simba et je me permets de dire qu'il a travaillé n'importe comment. Si j'ai été sondé pour le poste ? Oui, ils aimeraient me voir cumuler avec mon travail à Simba, mais c'est quand même assez difficile à imaginer", révèle-t-il. Et le Liégeois le sait bien : un poste de sélectionneur en Afrique, c'est risqué... 

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