Un Clasico sans idées, sans buts et malheureusement sans surprise

Un Clasico sans idées, sans buts et malheureusement sans surprise

On ne s'attendait pas à grand chose, on aura quand même été un petit peu déçu : le Clasico aura offert un piètre spectacle.

Dire que ce Clasico ne déchaîne pas les passions est plutôt réaliste, même si la belle réaction d'orgueil du Standard en Europa League a permis aux supporters rouches d'espérer et a relativisé le statut habituel de favori à domicile d'un Anderlecht qui se cherche sans se trouver - 14e match, 14e onze différent pour le RSCA (en partie par décision de Kompany, en partie pas puisque Percy Tau fait cette fois partie des absents, pour blessure). 

Bref, nous y voilà : le vainqueur de ce match sera confortablement installé au pied du podium et c'est peut-être suffisant pour nous rappeler que cette saison n'est franchement pas un grand cru, même si elle a le mérite d'être imprévisible. Ce qui se passe sur le terrain ce dimanche est prévisible : en première période, c'est le (non) spectacle attendu. Si les deux équipes ont déjà été bien plus brouillonnes, aucune n'a l'étincelle dans les 20 derniers mètres. Bundu et Mukairu sont invisibles, les centres de Lestienne et les percées de Raskin sont plus intéressantes mais le choix de Montanier d'aligner Balikwisha seul en pointe implique peu de présence dans le rectangle. Verdict après 45 minutes : 0-0 et un ennui total. 

Au retour des vestiaires, Michel Vlap, pas forcément incisif mais juste techniquement en première période, croit ouvrir le score sur une négligence de Bokadi mais le hors-jeu, très court, est confirmé par Mr Lardot après consultation du VAR (51e). Le match gagne un peu en rythme, une frappe de Laifis répond côté Rouche, Lukas Nmecha alerte ensuite Bodart qui sort son premier arrêt à l'heure de jeu. 

Aux trois quarts d'heure, les statistiques ne mentent pas : une frappe cadrée côté Mauve, deux côté Rouche. Amuzu et Verschaeren viennent donner une teinte "Neerpedienne" à l'équipe anderlechtoise et on se dit qu'au vu des prestations de Vlap et Mukairu (sortants), Kompany devrait aligner un 15e onze différent vendredi prochain. On lui souhaite cependant bon courage pour tirer des conclusions de cette rencontre absolument indigne de son statut, mais qui aura au moins tenu sa promesse : celui d'être l'un des plus mauvais Clasicos des dix dernières années. 

Le match se terminera comme il s'est déroulé : sans football, sans frappes (tout au plus un centre d'un Verschaeren timidement monté coupé par Bodart et un tir cadré de Gavory sur Wellenreuther), sans idées, sans génie. Le tout après avoir rendu hommage à un Maradona qui, de tout là-haut, aura certainement zappé sur une autre rencontre depuis son canapé (albi)céleste. On aurait aimé pouvoir en faire autant. 

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