"Nous n'avons pas vu le vrai Anderlecht" : Besnik Hasi avait peut-être sous-estimé l'ampleur de la tâche
Photo: © photonews
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Il s'est tenu la tête à plusieurs reprises dimanche, surtout en première période : Besnik Hasi n'a pas aimé ce qu'il a vu. Et si le Kosovar veut que sa mission commando à Anderlecht dure plus que 11 matchs, il va devoir réagir.
"Je ne suis certainement pas devenu moins exigeant avec le temps" : interrogé sur la différence entre le Hasi de 2014 (champion de Belgique) et celui de 2025, l'entraîneur albanais n'a pas pu se cacher. Bien sûr, avec très peu de temps pour travailler, un groupe pas au complet, des retours de blessure et les limites de son noyau, Besnik Hasi doit faire preuve de patience.
Mais par moments, son body language au Jan Breydel trahissait ses sentiments. "Nous n'avons pas vu le vrai Anderlecht", affirmait-il après la rencontre : le discours d'un homme qui croit encore que l'Anderlecht actuel peut redevenir celui qu'il a quitté il y a plus de 10 ans.
Ceux qui voient cette équipe jouer depuis plus de 30 matchs maintenant se diront que Hasi est optimiste : le visage de ce dimanche, c'est le visage habituel de cet Anderlecht-là cette saison. Que ce ne soit pas le "vrai" Anderlecht, c'est un autre débat, mais si le successeur de David Hubert pense qu'il rendra au RSCA ses lettres de noblesse en quelques semaines, il pèche par excès de confiance.
Hasi doit sortir de ses gonds
Pour le moment, Besnik Hasi reste calme. À quoi bon s'agacer alors qu'il n'a pas encore pu vraiment travailler avec son groupe au complet ? "Mais dès la semaine prochaine, ça devra être meilleur", a-t-il prévenu dans la salle de presse du Jan Breydel. Une promesse en forme d'avertissement à direction de ses joueurs : celui qui ne donne pas tout ne jouera pas.
On l'a vu : dès la mi-temps, trois changements ont été effectués. Bien sûr, Hasi aurait pu en faire 8 ou 9, mais le message était clair : celui qui est mauvais sortira. Stroeykens, ket de Neerpede et grosse vente programmée ? Dehors. Simic, que la direction voulait revoir sur les terrains là aussi pour le mettre en vitrine ? Dehors.
Hasi fait face à un défi paradoxal : on lui demande d'obtenir des résultats à court, très court terme - s'il soulève la Coupe le 4 mai, ce sera réussi - et de redonner une âme à cette équipe. Mais on aimerait aussi, en coulisses, qu'il mette quelques joueurs en valeur, car Renard a un mercato à mener cet été.
Et si c'est incompatible ? On parie que Besnik Hasi ne se gênera pas pour mettre les meilleurs sur le terrain, même s'ils ne rapportent rien par après. Car si les résultats ne suivent pas, il ne prolongera de toute façon pas l'aventure.
Dans tous les cas, pour avancer, Anderlecht aura besoin d'un Hasi en feu : le coach va devoir sortir de ses gonds pour transmettre à ses joueurs un peu de cette grinta balkanique qu'on lui connaît. Cette semaine à l'entraînement, si vous passez à Neerpede, vous l'entendrez peut-être crier. Et ce serait bon signe...
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