Une reconversion complètement inattendue, l'ombre de Veljkovic et un départ très douloureux : des retrouvailles toujours particulières pour Ivan Leko

Ivan Leko est aujourd'hui un entraîneur chevronné de Pro League. A 47 ans, le Croate connaît l'élite belge comme sa poche. Il y a onze ans, il était pourtant encore le petit dernier des entraîneurs du football belge. Un nouveau chapitre qu'il a commencé à écrire sur le banc de Louvain.

Son arrivée de Den Dreef était tout sauf attendue. La veille encore, le natif de Split était enregistré comme joueur de Lokeren, où il couvait un certain Hans Vanaken, qui évoluait au même poste que lui. Mais la direction de Louvain a su se montrer assez persuasive puisque les Waaslandiens ont même de lâcher leur joueur, et Leko de se lancer du jour au lendemain de l'autre côté de la barrière.

Un baptême du feu

C'est ainsi avec une petite chemise rose et un sourire crispé qu'Ivan Leko est apparu pour la première fois comme entraîneur, avec la ferme intention de sauver sa nouvelle équipe, embarquée dans la lutte pour le maintien. Cela a bien commencé, avec notamment une victoire 1-0 contre Anderlecht qui a coûté son poste à John Van den Brom. Mais malgré le regain de forme apporté à l'équipe, OHL n'a pas su assurer son maintien. 

Malgré le couperet, Leko était resté en poste pour continuer à redresser l'équipe en D1B. Mais avec les départs de joueurs comme Karel Geraerts, Bjorn Ruytinckx ou Cyriel Dessers, l'opération remontée avait connu quelques ratés, débouchant sur le C4 de l'entraîneur, le tout premier de sa jeune carrière.

Ivan Leko allait rapidement faire oublier cette première expérience frustrante grâce à ses bons résultats à Saint-Trond, au Club de Bruges, à l'Antwerp et maintenant au Standard. Mais lors de l'Opération "mains propres", son passage louvaniste était tout de même revenu sur le devant de la scène, les enquêteurs se penchant sur certaines sommes d'argent ayant transité par Dejan Veljkovic, qui était son agent à l'époque.