Les deux icônes du club suivent de près la campagne actuelle des Mauves, et leur opinion est claire, notamment sur l'approche passionnée du coach et l'attitude de l'attaquant Kasper Dolberg.
"Qu'est-ce qui ne va pas avec Besnik qui s'énerve devant son banc de touche ?" s'interroge Deschacht dans Het Nieuwsblad. "J'ai déjà vu Anderlecht jouer des matchs sans valeur en Play-off 1. Que devrait dire Hasi alors ? 'Bien joué, petit Yari' ? Non, allez, Anderlecht ferait bien d'adopter un peu plus d'esprit de mauvais perdants." Pour l'ancien défenseur, l'équipe a besoin de plus de feu et de passion.
Deschacht a surtout été frappé par cette nonchalance lors de la défaite sur le terrain de l'Union. "Dolberg semblait désintéressé et n'a pas supporté qu'Hazard lui fasse une remarque. Ça me met hors de moi quand les joueurs sont si insensibles. Il s'en sort mieux maintenant, mais j'espère surtout que Dolberg pourra dire après la finale de la Coupe : 'J'ai complètement fermé la bouche de Deschacht'."
Quant à Silvio Proto, capitaine emblématique et figure de proue sous les arceaux d'Anderlecht pendant des années, il ne se reconnaît pas dans la génération actuelle. "Avec sa technique et notre mentalité, Dolberg jouerait aujourd'hui au Real Madrid. Nous, après une défaite, on se lançait tout à la figure et parfois, on ne se parlait pas pendant trois jours. Mais on gagnait le match suivant. Cette détermination, c'est ce qui me manque aujourd'hui."
Selon Proto, cette mentalité de gagnant est désormais plus présente du côté du terrain adverse. "Au Club, je vois cette soif de victoire. Ce que Bart Verhaeghe a fait dans ce couloir de joueurs était évidemment inacceptable. Mais en même temps, c'était un signal : là-bas, ils veulent absolument gagner. Cette détermination, Anderlecht doit aussi la montrer dimanche."