Edito Le triomphe d'un modèle : le titre de l'Union est une leçon pour tous les clubs
Photo: © photonews
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Cette fois, il n'y a pas eu de couac : au terme de Playoffs royalement maîtrisés, l'Union Saint-Gilloise a été sacrée championne de Belgique. Le triomphe d'un modèle, qui secoue le football belge depuis des années.
Il y a des titres qui font l'unanimité. Quand l'Union Saint-Gilloise a enfin soulevé le trophée de champion de Belgique, ce dimanche, après des années de frustration, il n'y avait probablement pas grand monde pour en être mécontent. Même les supporters de Bruges, après lui avoir "chipé" le titre à deux reprises, reconnaissent probablement volontiers tout le mérite de cette USG si persévérante.
Pas la peine de revenir en longueur sur les dernières années et les saisons de folie réussies par l'Union depuis leur remontée en D1A. Ni d'encore une fois évoquer les clichés liés au club : ce public "bobo", cette ambiance bon enfant au Parc Duden, cette image si éloignée du bling-bling qui en a réconcilié plus d'un avec le football.
Non, ce qu'il faut saluer dans ce titre, qui plus est acquis au terme de ce que beaucoup d'observateurs craignaient comme étant la saison de trop, c'est le triomphe, enfin, d'un modèle. Bien sûr, l'Union n'est pas un "petit" club : pour défier les moyens certes bien plus élevés de Bruges ou Genk, il y avait - surtout au début via des prêts comme ceux de Mitoma et Adingra - la bourse de Brighton & Hove Albion.
Mais la façon dont, année après année, l'Union, après avoir perdu ses meilleurs joueurs, est parvenue à se maintenir au sommet et à dénicher des perles mercato après mercato ne doit rien à personne, si ce n'est à son équipe de scouting. Chaque joueur est méticuleusement screené afin de s'assurer qu'il colle à la mentalité du club : de quoi garantir un ratio de réussite quasi unique en Belgique.
La façon, aussi, dont la RUSG a construit ses fondations autour de revanchards, de "chiens de la casse" au parcours parfois compliqué (on pense bien sûr au symbole et capitaine Anthony Moris), au profil parfois snobé par d'autres grands clubs (Sadiki, Ait El Hadj, Van de Perre, Castro-Montes pour ne citer qu'eux), a tout autant contribué à sa réussite. L'USG n'est pas une équipe de "gentils", de naïfs.
Et un an après cette Coupe dont l'effet libérateur ne peut pas être sous-estimé, enfin, dans la douleur, elle a accouché de ce premier titre de champion depuis 90 ans. La Belgique du football peut prendre des notes, car au contraire du titre de l'Antwerp bâti sur du sable, celui de l'Union donne l'impression de n'être que le début. Bravo à l'Union Saint-Gilloise !
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