Transferts à deux chiffres, salaires à la hausse : le club belge en vogue de demain ? Zoom sur un modèle ambitieux
Photo: © photonews
Westerlo s'apprête à boucler un nouveau transfert à deux chiffres avec Matija Frigan. Une nouvelle étape pour confirmer le développement du club.
Lorsque le businessman turc Oktay Ercan a repris Westerlo en 2019, son objectif était clair : une véritable transformation du club, tout en préservant les liens familiaux qui caractérisaient le club. Les ambitions sportives ne sont pas encore concrétisées, mais en dehors du terrain, tout semble déjà digne du très haut niveau.
Avec son bras droit Hasan Cetinkaya, ancien manager de Fenerbahçe, il a formulé le plan "KVC Westerlo 2024" - une feuille de route stratégique pour une croissance durable. Financièrement, ce n'est pas qu'une simple ambition creuse. Ercan a injecté des capitaux dans le club ces dernières années : une première contribution de près de 18 millions d'euros en 2022, suivie par 15 millions en 2023. En juillet dernier, 13 millions ont encore été investis.
L'argent n'est pas un problème
Au total, il a donc déjà injecté 46 millions d'euros dans le club. Ces ressources ont été utilisées pour des rénovations du stade, un complexe d'entraînement de pointe et l'arrivée de nouveaux joueurs. La réalité est aussi transparente qu'ambitieuse : Westerlo a enregistré une perte de plus de 22 millions d'euros lors de la saison 2023-2024.
Les pertes cumulatives totales atteignent près de 60 millions. Pourtant, Ercan reste prêt à investir de manière structurelle jusqu'à ce que les fondations du club soient stables. Cette approche à long terme est également soulignée par Cetinkaya : "Nous voulons montrer qu'une commune comme Westerlo peut atteindre de grands objectifs, en Belgique et en Europe".
Et cela ne se limite pas qu'aux résultats. L'approbation pour la rénovation de la tribune, les projets d'un complexe de stade multifonctionnel avec des espaces de restauration, des bureaux et des lieux pour des événements : cela montre une vision qui va au-delà des succès sportifs.
Un modèle fragile
Pourtant, l'équilibre reste précaire. Westerlo se trouve dans la zone de danger des règles financières ; avec un taux de dépenses de l'effectif de plus de 100 %, les salaires doivent être réduits de toute urgence ou les revenus augmentés de manière significative. En d'autres termes, sans l'apport financier du propriétaire, tout serait déjà terminé. Les objectifs réalistes et la culture de gestion stable rendent ce scénario acceptable, mais cela montre aussi la vulnérabilité du modèle.
Pourtant, il y a de l'espoir. La vente de joueurs tels que Stassin et Madsen a déjà rapporté 14 millions d'euros. Sans compter le transfert record de Lyle Foster pour 11 millions. Et on s'attend toujours à ce que des joueurs comme Bryan Reynolds, Griffin Grow, Dogucan Haspolat ou Allahyar Sayyadmanesh rapportent à leur tour.

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